Les sauvages de la civilisation. Regards sur la Zone, d'hier à aujourd'hui

Par : Jérôme Beauchez
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  • Nombre de pages300
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.55 kg
  • Dimensions15,1 cm × 21,5 cm × 3,0 cm
  • ISBN978-2-35480-242-4
  • EAN9782354802424
  • Date de parution03/06/2022
  • ÉditeurAmsterdam Editions

Résumé

"C'est la zone." Voilà ce que l'on dit en français courant d'un endroit dont on veut souligner la marginalité ou le dénuement. Ce livre revient à la source de cette expression. II exhume les mémoires de la Zone, écrite avec une majuscule car elle a d'abord été le nom d'un territoire ceinturant les fortifications de Paris. C'est au XIXe siècle que la Zone a pris forme, telle une fille illégitime de cette enceinte dont elle a usurpé (on dirait aujourd'hui "squatté ") une bande de terre initialement réservée aux manoeuvres militaires.
Au tournant du XXe siècle, la Zone réunissait tout un lumpenproletariat exclu du centre bourgeois comme de la banlieue ouvrière. Dans les représentations collectives, ce peuple des marges agrégeait toutes sortes de "sauvages de la civilisation" dont les chroniqueurs du fantastique social - journalistes, nouvellistes ou chansonniers - ont exploité la prétendue "dangerosité". A partir d'une analyse des histoires et des regards qui ont produit cet ensauvagement, l'ouvrage interroge les différentes façons de désigner, mépriser ou dominer les populations marginalisées.
Il étudie aussi la violence qu'on leur prête, souvent pour mieux cacher celle qu'on leur fait.
"C'est la zone." Voilà ce que l'on dit en français courant d'un endroit dont on veut souligner la marginalité ou le dénuement. Ce livre revient à la source de cette expression. II exhume les mémoires de la Zone, écrite avec une majuscule car elle a d'abord été le nom d'un territoire ceinturant les fortifications de Paris. C'est au XIXe siècle que la Zone a pris forme, telle une fille illégitime de cette enceinte dont elle a usurpé (on dirait aujourd'hui "squatté ") une bande de terre initialement réservée aux manoeuvres militaires.
Au tournant du XXe siècle, la Zone réunissait tout un lumpenproletariat exclu du centre bourgeois comme de la banlieue ouvrière. Dans les représentations collectives, ce peuple des marges agrégeait toutes sortes de "sauvages de la civilisation" dont les chroniqueurs du fantastique social - journalistes, nouvellistes ou chansonniers - ont exploité la prétendue "dangerosité". A partir d'une analyse des histoires et des regards qui ont produit cet ensauvagement, l'ouvrage interroge les différentes façons de désigner, mépriser ou dominer les populations marginalisées.
Il étudie aussi la violence qu'on leur prête, souvent pour mieux cacher celle qu'on leur fait.