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Le pompier d'hier est artisan, laboureur ou maçon. Sa fonction, volontaire, l'amène à porter le fusil et, le cas échéant, à assurer l'ordre public en plus de combattre le feu. Il aime défiler en tenue d'apparat, fêter bruyamment la Sainte-Barbe, participer à des concours de pompes où le jeu le dispute en importance à l'entraînement. De là les deux visages de sa réputation : celle d'honnête et dévoué représentant des classes populaires, prêt à sacrifier son temps pour protéger la propriété d'autrui ; celle de joyeux ripailleur, apanage d'une France pittoresque mais tournée vers le passé.
Cet ouvrage retrace la naissance et l'évolution d'une institution qui, au siècle dernier, représente la forme la plus fréquente d'association volontaire constituée en milieu populaire. Il montre en quoi, avant de devenir le personnage folklorique que l'on se complaît à voir en lui, le sapeur-pompier participe de la modernité qui gagne les petites villes et villages français du dix-neuvième siècle.
