Hommes ou femmes, ils ont tous, un jour, refusé l'oppression, la régression ou le dogme. Si certains ont payé ce courage de leur vie, leur dissidence a souvent permis le triomphe de la liberté et de la justice, parfois même changé le cours de l'histoire. Leur " non " est clair, carré, sombre et lumineux à la fois, porteur d'un sens qui a fini par imprégner l'histoire de l'humanité. Tels furent le " non " de De Gaulle, le 18 juin 1940, d'Emile Zola lançant son " J'accuse ", de Lazare Carnot refusant l'Empire, de Victor Hugo préférant l'exil à toute caution donnée au coup d'Etat de Badinguet, de Voltaire proclamant l'innocence de Calas, de Bolivar abolissant le colonialisme espagnol, de l'abbé Grégoire ou de Victor Schoelcher à l'esclavage... Mais aussi le " non " de Galilée à la tyrannie de l'apparence, de Spinoza au terrorisme du dogme, de Rousseau à l'inégalité sociale, de Jules Ferry à l'emprise cléricale. Cette aventure - celle de ces hommes ou de ces femmes qui ont un jour refusé l'oppression - Jean-François Kahn a voulu nous la raconter. Parce qu'aucun film ne réunira jamais une telle affiche, parce qu'aucun roman ne brassera autant d'extraordinaires destins personnels, parce que nous devons tout à ces rebelles, et que l'Histoire officielle, avec beaucoup d'entre eux, n'a pas toujours été équitable.