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Bien avant la Pantagrueline Pronostication de Rabelais, il existait en Europe une tradition importante de pronostications parodiques. Le rhétoriqueur Jean Molinet écrit en 1476 la première pronostication joyeuse connue et son activité prophético-burlesque s'étend sur plus de vingt ans. Ses pronostications ont été éditées par Dupire (1936-1939), avec un appareil critique fort minime (ignorant le manuscrit de Cambridge).
Ces textes de Molinet, incompréhensibles à première vue, sont des cryptogrammes codés qui n'ont pas encore fait l'objet de commentaires. La primeur de cette édition, en dehors de l'apport éditorial, est à chercher dans le décryptage des pronostications. Ce décodage inédit fournit de nouvelles clés pour la compréhension de la technique poétique du Grand Rhétoriqueur et permettra par là de mieux comprendre bien d'autres Faictz et Dictz demeurés jusqu'ici inexpliqués.
