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Rentrée littéraire 2016
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2016
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Olivier Py
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Editions Actes Sud
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débauche
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esthètes
Une écriture dense et parfois difficile à suivre, mais à laquelle le lecteur finira par s'habituer au fur et à mesure de son entrée dans le roman. En parallèle, la brutalité des expressions et de scènes qui retournent le cœur du lecteur, au point de lui donner la nausée ! C'est pourquoi Olivier Py nous offre ce que l'on peut nommer une performance littéraire, voire artistique...
En deuxième lieu, nous ne pouvons qu'être déroutés face au choix du sujet. Une histoire complexe, portée par de jeunes ambitieux libertins en pleine révolution. Dévoreurs de richesses matérielles,
dépendants du sexe et des parties de débauche, portes-flambeaux des réfugiés, des chômeurs, des prostitués et de toutes les formes de rejets entretenues par la société contemporaine ; ils sont avant tout un immense message d'espoir ! Une nouvelle révolution qui avortera comme tant d'autres avant elle, mais qui aura assez secouée les murs de la ville pour en traumatiser plus d'un !
Enfin, ce roman - bien que porteur d'une fourmilière d'idées utopiques et révolutionnaires -, ne peut se dépêtrer de quelques désagréments. Bien entendu, nous ne pouvons nier l'homosexualité qui a toujours été revendiquée par l'auteur, chrétien convaincu, aussi connu pour ses prises de positions politiques. Notamment en ce qui concerne le débat sur le mariage homosexuel. C'est d'ailleurs en cela que les lecteurs hétérosexuels auront parfois du mal avec certain passages du roman. Une prise de position claire et assumée, qui laissera le lecteur traditionaliste sur le bas-côté. Entre les scènes crues de sexe, la débauche des orgies entre hommes politiques et le décryptage du travail des prostituées, il faut avoir le cœur bien accroché ! Un petit côté Sadien qui ne sera pas non plus sans émoustiller le lecteur aguerri, mais qui puise surtout sa force dans l'éclairage sociologique, politique, moral et anarchiste.
Voilà pourquoi "Les Parisiens" d'Olivier Py demeure non pas un bon roman, mais un grand roman ! Il rejoint avec fierté et décadentisme, le haut grade de ces impressionnants ouvrages, par la force de son style, le choix du sujet et ses hautes références philosophiques, poétiques, théâtrales et morales. Un roman qui se lit comme un pamphlet révolutionnaire, mégaphone de toute une génération et capable de rassembler une foule de jeunes esthètes plaçant la valeur esthétique de l'Art au-dessus de tout ! Mais un pamphlet qui nous offre aussi tout un groupe d'amis rebelles auxquels nous finissons par nous attacher, faisant partie de ces personnages qui nous touchent et nous rappellent avec émotion, pourquoi nous aimons tant la puissance des mots...
Un roman ampoulé, mais révolutionnaire !
Une écriture dense et parfois difficile à suivre, mais à laquelle le lecteur finira par s'habituer au fur et à mesure de son entrée dans le roman. En parallèle, la brutalité des expressions et de scènes qui retournent le cœur du lecteur, au point de lui donner la nausée ! C'est pourquoi Olivier Py nous offre ce que l'on peut nommer une performance littéraire, voire artistique...
En deuxième lieu, nous ne pouvons qu'être déroutés face au choix du sujet. Une histoire complexe, portée par de jeunes ambitieux libertins en pleine révolution. Dévoreurs de richesses matérielles, dépendants du sexe et des parties de débauche, portes-flambeaux des réfugiés, des chômeurs, des prostitués et de toutes les formes de rejets entretenues par la société contemporaine ; ils sont avant tout un immense message d'espoir ! Une nouvelle révolution qui avortera comme tant d'autres avant elle, mais qui aura assez secouée les murs de la ville pour en traumatiser plus d'un !
Enfin, ce roman - bien que porteur d'une fourmilière d'idées utopiques et révolutionnaires -, ne peut se dépêtrer de quelques désagréments. Bien entendu, nous ne pouvons nier l'homosexualité qui a toujours été revendiquée par l'auteur, chrétien convaincu, aussi connu pour ses prises de positions politiques. Notamment en ce qui concerne le débat sur le mariage homosexuel. C'est d'ailleurs en cela que les lecteurs hétérosexuels auront parfois du mal avec certain passages du roman. Une prise de position claire et assumée, qui laissera le lecteur traditionaliste sur le bas-côté. Entre les scènes crues de sexe, la débauche des orgies entre hommes politiques et le décryptage du travail des prostituées, il faut avoir le cœur bien accroché ! Un petit côté Sadien qui ne sera pas non plus sans émoustiller le lecteur aguerri, mais qui puise surtout sa force dans l'éclairage sociologique, politique, moral et anarchiste.
Voilà pourquoi "Les Parisiens" d'Olivier Py demeure non pas un bon roman, mais un grand roman ! Il rejoint avec fierté et décadentisme, le haut grade de ces impressionnants ouvrages, par la force de son style, le choix du sujet et ses hautes références philosophiques, poétiques, théâtrales et morales. Un roman qui se lit comme un pamphlet révolutionnaire, mégaphone de toute une génération et capable de rassembler une foule de jeunes esthètes plaçant la valeur esthétique de l'Art au-dessus de tout ! Mais un pamphlet qui nous offre aussi tout un groupe d'amis rebelles auxquels nous finissons par nous attacher, faisant partie de ces personnages qui nous touchent et nous rappellent avec émotion, pourquoi nous aimons tant la puissance des mots...