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C'est l'été à Paris. Certains marchent d'un pas léger dans ce paradis de pierre et d'histoire. D'autres espèrent l'oubli ou la rédemption, sous le soleil de juillet. Tous croient au destin. D'une chambre d'hôpital au parc Monceau, des allées feutrées d'un ministère à la colline du crack, d'un commissariat au Conservatoire, les distances sont comme effacées par le fleuve. Max est sorti de prison. Il retrouve peu à peu ses sensations d'homme libre mais une ombre le suit : est-ce l'angoisse qui désormais recouvre tout ou ce qu'il a fait et vu derrière les murs de la maison d'arrêt ? Celle-là même dont le directeur, Michel Vigneau, depuis le dernier étage de son bureau, sent chaque jour un peu plus qu'elle finira par le prendre lui aussi.
Ilan erre dans Paris, à la recherche de son frère Amin et de son père. Laure n'a pas connu la prison, mais l'emprise dorée du pouvoir, sale comme une main, une passion mauvaise. Marcos, lui, se bat, lutte contre un mal dont il refuse la sentence définitive. Quant à Paula, sa fille, elle détient, sans le savoir, une clé mystérieuse. Un don grâce auquel, toujours, elle saura où le trouver. Voici quelques-uns des personnages de ce Paris en habits d'été, où tous, hommes et femmes, poursuivent une quête.
Cherchent-ils un refuge ? Une échappée ? Un dernier amour ? Ou simplement continuer à vivre sans les coups, les casiers judiciaires, les mauvais gestes ? Tous se frôlent, se méconnaissent, parfois se désirent, souvent se menacent. La violence habite notre monde comme une prison, mais la douceur aussi. Les paradis ne sont pas perdus : telle est la leçon de Pauline Claviere, dans ce roman noir et tendre impossible à quitter.
