Dans une succession de débauche graphique violente, où les têtes volent hors des cases, Les Ombres de Thulé s'impose d'emblée comme une lecture hybride de dark-fantasy pur jus, dont les filiations aux œuvres de Lovecraft, Clark Ashton Smith et Robert Howard sont évidentes. Mais le trio de créateurs, composé de Patrick Mallet au scénario (Achab, Fouché, L'odyssée d'Howard Carter), de Lionel Marty au dessin (Mort Linden, Le Rêve de Jérusalem) et d'Axel Gonzalbo à la couleur (Ys la Légende, Le Serment de l'Acier), sait comment s'inspirer sans être dans une sorte de resucée vue et revue.
Déjà, du point de vue scénario, Patrick Mallet offre un récit ample et cohérent, en à peine 120 pages ! Le tour de force, c'est d'avoir des personnages aussi ciselés dans ce vaste récit choral, dont leurs objectif finissent par converger dans une quête de sauvetage du monde totalement démesurée.
Cette démesure n'est d'ailleurs jamais too-much malgré le contexte historique soigné proposé par l'auteur : bien au contraire, il s'appuie sur cette base pour construire une histoire vivace, mature, sombre qui ne tombe jamais dans les stéréotypes faciles et donne lieu à un splendide hommage aux histoires des pulps des années 30. L'un des protagonistes, Cormak, illustre bien ce modèle de protagoniste tout droit sorti du Conan de Milius, mais dont l'esprit héroïque et l'écriture donne lieu à un attachement palpable pour ce chef de guerre.
Côté dessin, le travail s'opère sur deux fronts. D'abord avec le trait fin et précis de Lionel Marty, qu'on a d'ailleurs pu comparer dans son ajout couleur ou en brut Noir et Blanc, et qui montre bien l'importance primordiale de la couleur dans une bande dessinée.
Que ce soit sur les visages comme sur les amples environnements, le duo Marty et Gonzalbo fait des merveilles et offre des double-planche cauchemardesques tout droit sorti de l'esprit de Lovecraft. La boucherie des combats, les paysages brumeux, les déferlantes de soldats allant vers la mort, et bien sûr les ombres de Thulé... le cocktail historico-fantastique marche à merveille et s'offre un écrin graphique à la hauteur de ses ambitions, et pour ça : chapeau les Humanos !
Dans une succession de débauche graphique violente, où les têtes volent hors des cases, Les Ombres de Thulé s'impose d'emblée comme une lecture hybride de dark-fantasy pur jus, dont les filiations aux œuvres de Lovecraft, Clark Ashton Smith et Robert Howard sont évidentes. Mais le trio de créateurs, composé de Patrick Mallet au scénario (Achab, Fouché, L'odyssée d'Howard Carter), de Lionel Marty au dessin (Mort Linden, Le Rêve de Jérusalem) et d'Axel Gonzalbo à la couleur (Ys la Légende, Le Serment de l'Acier), sait comment s'inspirer sans être dans une sorte de resucée vue et revue.
Déjà, du point de vue scénario, Patrick Mallet offre un récit ample et cohérent, en à peine 120 pages ! Le tour de force, c'est d'avoir des personnages aussi ciselés dans ce vaste récit choral, dont leurs objectif finissent par converger dans une quête de sauvetage du monde totalement démesurée.
Cette démesure n'est d'ailleurs jamais too-much malgré le contexte historique soigné proposé par l'auteur : bien au contraire, il s'appuie sur cette base pour construire une histoire vivace, mature, sombre qui ne tombe jamais dans les stéréotypes faciles et donne lieu à un splendide hommage aux histoires des pulps des années 30. L'un des protagonistes, Cormak, illustre bien ce modèle de protagoniste tout droit sorti du Conan de Milius, mais dont l'esprit héroïque et l'écriture donne lieu à un attachement palpable pour ce chef de guerre.
Côté dessin, le travail s'opère sur deux fronts. D'abord avec le trait fin et précis de Lionel Marty, qu'on a d'ailleurs pu comparer dans son ajout couleur ou en brut Noir et Blanc, et qui montre bien l'importance primordiale de la couleur dans une bande dessinée.
Que ce soit sur les visages comme sur les amples environnements, le duo Marty et Gonzalbo fait des merveilles et offre des double-planche cauchemardesques tout droit sorti de l'esprit de Lovecraft. La boucherie des combats, les paysages brumeux, les déferlantes de soldats allant vers la mort, et bien sûr les ombres de Thulé... le cocktail historico-fantastique marche à merveille et s'offre un écrin graphique à la hauteur de ses ambitions, et pour ça : chapeau les Humanos !