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Dans notre imaginaire, des nuits comme celles de la Saint-Barthélemy, du 4 août ou encore de Cristal, prises parmi tant d'autres, semblent porteuses d'une forte altérité. Pour autant, ces "nuits historiques" constituent-elles une catégorie à part ? L'environnement nocturne construit-il des situations radicalement différentes, ouvertes à des renversements de tous ordres, ignorés du jour ? La nuit favorise-t-elle une instrumentalisation des faits jusqu'à leur octroyer une pérennité quasi mythique ? C'est autour de ces questions et à partir d'observatoires géographiques multiples (France, Angleterre, Ecosse, Espagne, royaume de Naples, Mexique, Haïti) pris sur la longue durée (XVIe-XXe siècle) que ces treize contributions souhaitent apporter des éléments de réponses.
Entre faits divers et mouvements révolutionnaires, entre usages politiques et stratégies militaires, la nuit, transfigurée, manipulée, permet d'abord à des événements de s'inscrire dans les mémoires collectives.
