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Au pays de la Mare au diable et de la sorcellerie, il y a beaucoup de mares et bien des mystères. Notamment dans les près de 3000 étangs que compte la Brenne. Quand le butor étoilé pousse au crépuscule son chant lugubre, corne de brume sans bateau, sans mer et sans brume, que l'engoulevent entame son étrange ronflement au coeur de la nuit, quand au petit matin des dizaines de grues trompettent en déchirant le ciel encore encrassé pour aller se poser comme une armée en campagne dans un champ de céréales, quand un balbuzard surgi de nulle part rapte dans une éclaboussure une tanche qui se prélassait à la surface de l'eau, les légendes du Berry prennent corps.
Ici plus qu'ailleurs, les oiseaux sont inscrits dans l'histoire de la région, dans son paysage. Ils ne sont pas les simples figurants d'une mare au diable. Ils en sont les acteurs, les premiers rôles.
