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Présenter, fût-ce de manière non exhaustive, le droit positif
qui, dans le domaine de la bioéthique, fait autorité en Afrique :
tel est l'objet de cet ouvrage qui propose des analyses de
nature comparative et internationale. L'approche comparative
permet de présenter les normes de droit national qui
s'affirment progressivement dans l'ordre juridique interne des
Etats africains. A cet égard, l'étude des normes, énoncées dans
les actes constitutionnels et infra-constitutionnels des Etats
africains, permet de mettre en exergue des règles communes,
notamment le principe du respect de la dignité humaine et le
principe de l'inviolabilité de la personne humaine.
Au-delà,
s'agissant de la formation des normes, l'influence exercée par
le facteur religieux (place de l'islam, de la chrétienté et du
judaïsme) et le poids tenu par les traditions africaines sont plus
particulièrement soulignés. L'approche internationale invite le
lecteur à entrer dans l'univers d'une organisation internationale
("L'Organisation de l'unité africaine") qui, à travers la
déclaration de Yaoundé adoptée en 1996, sut s'emparer des
thématiques bioéthiques alors naissantes.
Mais cette
déclaration ne saurait masquer l'importance tenue par la
production conventionnelle relative aux droits de la personne
humaine en Afrique et qui concerne la bioéthique, sans la
prendre pour objet. A cc sujet, les instruments régionaux sont
étudiés à l'aune des textes universels (émanant de l'UNESCO
et de l'OMS) que les Etats d'Afrique ont cautionnés. En
soulignant la force, mais aussi les faiblesses, de la Déclaration
sur la bioéthique de 1996, ce livre appelle à la formation d'une
convention africaine sur la bioéthique et les droits de la
personne humaine.
Sous ce rapport, il est le vecteur d'une
réflexion qui, s'inscrivant dans la ligne tracée par d'autres
auteurs, s'efforce de promouvoir le droit continental de la
bioéthique.