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Gustave Flaubert est, à vingt ans, un colosse plein de vie, d'humour, de culture, vivant heureux dans une famille aimante, habitant l'Hôtel-Dieu de Rouen où son père est chirurgien-chef. Il lit, écrit, fait du théâtre, adore sa jeune soeur, commence des études de droit... Tout bascule en 1844 avec sa première crise d'épilepsie ; il en aura des milliers jusqu'à sa mort. Puis en Orient, où la vie est si belle, il contracte une syphilis.
Avec l'épilepsie, ce sont alors deux maladies inguérissables, qui peuvent durer toute la vie. Entre sa maison de Croisset, près de Rouen, et Paris en hiver, il écrit sans relâche. Plus de vingt ans s'écoulent entre Madame Bovary et Bouvard et Pécuchet. Sa correspondance est immense. Mais il vieillit, les maladies se multiplient et les traitements sont hasardeux. Il meurt en mai 1880 au cours d'une crise d'épilepsie.
Le secret enveloppa ses maladies et sa mort. Derrière son cercueil défilèrent ses amis et ses héritiers littéraires : Edmond de Goncourt, Alphonse Daudet, Zola, Maupassant... Un excursus évoque les vies parallèles de Flaubert et de Dostoïevski, deux écrivains exactement contemporains et tous deux épileptiques.
