Les lois scélérates de 1893-1894 - Poche

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Francis de Pressensé et Emile Pouget - Les lois scélérates de 1893-1894.
En mars 1892, l'anarchiste Ravachol fait exploser un immeuble parisien boulevard Saint-Germain. Ce n'est certes pas le premier attentat anarchiste en... Lire la suite
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Résumé

En mars 1892, l'anarchiste Ravachol fait exploser un immeuble parisien boulevard Saint-Germain. Ce n'est certes pas le premier attentat anarchiste en France, mais il inaugure une vaste série qui, en décembre 1893, touche directement le pouvoir politique : une bombe est jetée par Auguste Vaillant au sein de l'Assemblée en pleine séance des députés. Ainsi pris pour cible, le gouvernement fait alors adopter immédiatement deux lois graves, qui remettent profondément en question les libertés acquises : la première de ces lois concerne la presse et condamne d'emprisonnement toute déclaration considérée comme une apologie des attentats ou une provocation à en commettre, même lorsque cette provocation n'est pas suivie d'effet ; la deuxième loi définit toute "entente établie dans le but de préparer ou de commettre des crimes contre les personnes ou les propriétés" comme une association de malfaiteurs, condamnable des travaux forcés et de la relégation.
Mais les attentats continuèrent et, en juillet 1894, le président de la République lui-même, Sadi Carnot, est assassiné. Une troisième loi est alors aussitôt votée, renforçant encore la répression contre toute forme de propagande anarchiste. Ce sont ces trois lois que les anarchistes et, plus largement, les socialistes révolutionnaires désignèrent sous le terme de "lois scélérates". Publié en 1899 et jamais réédité depuis, l'ouvrage sur "Les Lois scélérates de 1893-1894" que nous publions ici analyse en trois textes l'esprit de ces lois d'abord, la manière dont elles furent adoptées et finalement imposées par le gouvernement ensuite, et enfin les condamnations auxquelles elles donnèrent lieu.
Reprenant les faits eux-mêmes de l'histoire de ces lois, ces textes mettent clairement en lumière la façon dont le pouvoir politique et juridique a profité de la menace anarchiste pour promulguer et appliquer des lois destinées à réprimer toute contestation révolutionnaire, au mépris des principes fondamentaux de la République et de l'Etat de droit. En nous montrant ainsi dans le détail comment un gouvernement élu peut exploiter l'émotion suscitée par certains événements pour se doter de lois liberticides, ce livre constitue aussi une dénonciation rigoureuse des manipulations et abus du pouvoir face à l'opposition politique et à la société civile.
Une leçon précieuse en ce début de XXIe siècle, où la "lutte contre le terrorisme" et la "sécurité des citoyens" sont devenues les arguments inespérés des gouvernements occidentaux pour renforcer le contrôle des citoyens au mépris des libertés individuelles.

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/12/2008
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-918156-00-0
  • EAN
    9782918156000
  • Format
    Poche
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    98 pages
  • Poids
    0.09 Kg
  • Dimensions
    11,0 cm × 17,0 cm × 0,7 cm

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À propos des auteurs

Francis de Pressensé, l'auteur du premier texte du volume, "Notre loi des Suspects", est un journaliste et homme politique socialiste qui mena une campagne active en faveur de la révision du procès du capitaine Dreyfus (la France était en effet, au moment de la parution de ce texte, en pleine affaire Dreyfus). Il fut aussi l'un des initiateurs, avec Jean Jaurès, de la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, et présida de 1904 à 1914, année de sa mort, la toute jeune Ligue des droits de l'Homme.
Le deuxième texte, intitulé "Comment elles ont été faites", est anonymement signé "un juriste". Emile Pouget est l'auteur du troisième texte, "L'application des lois d'exception de 1893-1894". Acteur incontournable du syndicalisme français, il participa à la création, en 1879, du premier syndicat d'employés à Paris. Il oeuvra aussi comme propagandiste et pamphlétaire anarchiste, en particulier à travers ses journaux "Le Père peinard" puis "La Sociale", et contribua comme secrétaire adjoint à la CGT à la parution de "La Voix du Peuple".

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