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Vue de l'extérieur, la famille du jeune Seiichi est des plus banales : un père salarié, une mère au foyer, une maison dans une ville de province... L'adolescent va à l'école, joue avec ses amis, est troublé quand il pose les yeux sur la jolie fille de la classe. Tout est normal... ou presque. Il ne s'en rend pas compte lui-même, mais sa mère le couve beaucoup trop. Seiko traite encore son fils comme un bébé et, avec un mari toujours absent, son monde est d'autant plus centré autour de Seiichi.
Ce dernier est incapable de résister : il se laisse lentement emprisonner dans le cocon. Trop jeune, il ne décèle pas la folie cachée derrière l'amour maternel. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard...
Une relation toxique au sein de la même famille !
Shuzo Oshimi est connu pour ses œuvres dérangeantes et c'est vraiment le genre d'atmosphère que j'adore !
Les liens du sang explore la relation mère-fils dont la complicité et la fusion est extrême ; et le dessin, mon dieu ! le dessin retranscrit vraiment le malaise que l'on peut ressentir en lisant cette oeuvre dont la folie nous démange. Il y a peu de dialogue et d'habitude, c'est quelque chose qui me dérange alors que là c'est juste parfait pour faire monter la pression. Vous savez quand vous regardez un film et que d'un coup la musique s'arrête ? C'est ce que je ressens avec ces planches là !
Il y a ce tour de force que je ne retrouve que chez certains mangakas qui est celui de me faire me sentir mal à l'aise et dérangée. J'aime beaucoup les histoires de mafia, suspense etc... mais très peu d'auteurs/d'autrices réussissent à me faire peur ou à me mettre mal à l'aise. Dans ce manga c'est très réussi car je décèle vraiment le thème que j'affectionne le plus et qui est la folie cachée en chacun d'entre nous !
Les deux premiers tomes sont un succès et il me tarde de lire la suite pour voir où cette folie va nous conduire !