Les hanches étroites

Deux vers de Paul Eluard éclairent le titre du roman : Solitude aux hanches étroites, Marraine des trésors perdus... Car il s'agit d'une exploration de la solitude par une femme, Isabelle, la narratrice - qui fut aimée et puis délaissée (voici de cela longtemps déjà) par Pierre, l'homme qu'elle aimait également et qu'elle ne cesse plus d'invoquer. Pendant vingt-quatre heures, l'inventaire de cette solitude se développe lentement, patiemment, avec une minutie désespérée, depuis le moment où Isabelle, qui vit dans une petite ville de province fade et perfide, est rentrée chez elle, un samedi soir, sa journée de travail achevée.
Ce livre nocturne, où il ne se passe rien comme dans la vie, est une incomparable monographie de la solitude.