Les Gens du pouvoir à Madagascar. Etat postcolonial, légitimités et territoire (1956-2002)
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- Nombre de pages575
- PrésentationBroché
- Poids0.79 kg
- Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,5 cm
- ISBN978-2-8111-0213-5
- EAN9782811102135
- Date de parution01/06/2009
- CollectionHommes et Sociétés
- ÉditeurKarthala
Résumé
La formation de l'Etat malgache postcolonial est ici étudiée dans une durée transversale par rapport à la création de la République suivie de la proclamation de l'indépendance. Attentif à la chronologie et à la singularité des situations, l'ouvrage s'attache moins à décrire des événements qu'à étudier les enjeux et les ressorts d'un champ de pouvoir paradoxal, caractérisé à la fois par une grande instabilité des institutions et par un processus effectif de nationalisation des carrières et des identifications politiques. Le caractère massif de la pauvreté et la multiplicité des crises politiques (1972, 1991, 2002) ne dénotent aucun effacement de l'Etat, mais bien plutôt l'acuité des conflits polarisés par les ressources matérielles et symboliques auxquelles celui-ci permet d'accéder. Considérées dans l'emboîtement d'un temps beaucoup plus long, les fluctuations de la vie politique malgache s'expliquent aussi par une profonde crise de légitimité. La greffe d'un Etat directement inspiré de la modernité politique européenne est attestée par le caractère majoritaire de l'idéal républicain et par la capacité de mobilisation démocratique des Eglises rassemblées dans une structure œcuménique de concertation. Cette extraversion constitue cependant une violence symbolique exercée sur la mémoire collective des monarchies sacrées de la Grande île : solidarité cosmique de l'ordre des hommes et de celui des choses, rôle protecteur et fécondant des souverains, inégalités statutaires affectant le droit à la parole et le droit au sol. A la congruence des aspirations démocratiques et de la fidélité aux héritages, la figure de l'homme providentiel est la signature ambivalente de ce profond désarroi collectif.
La formation de l'Etat malgache postcolonial est ici étudiée dans une durée transversale par rapport à la création de la République suivie de la proclamation de l'indépendance. Attentif à la chronologie et à la singularité des situations, l'ouvrage s'attache moins à décrire des événements qu'à étudier les enjeux et les ressorts d'un champ de pouvoir paradoxal, caractérisé à la fois par une grande instabilité des institutions et par un processus effectif de nationalisation des carrières et des identifications politiques. Le caractère massif de la pauvreté et la multiplicité des crises politiques (1972, 1991, 2002) ne dénotent aucun effacement de l'Etat, mais bien plutôt l'acuité des conflits polarisés par les ressources matérielles et symboliques auxquelles celui-ci permet d'accéder. Considérées dans l'emboîtement d'un temps beaucoup plus long, les fluctuations de la vie politique malgache s'expliquent aussi par une profonde crise de légitimité. La greffe d'un Etat directement inspiré de la modernité politique européenne est attestée par le caractère majoritaire de l'idéal républicain et par la capacité de mobilisation démocratique des Eglises rassemblées dans une structure œcuménique de concertation. Cette extraversion constitue cependant une violence symbolique exercée sur la mémoire collective des monarchies sacrées de la Grande île : solidarité cosmique de l'ordre des hommes et de celui des choses, rôle protecteur et fécondant des souverains, inégalités statutaires affectant le droit à la parole et le droit au sol. A la congruence des aspirations démocratiques et de la fidélité aux héritages, la figure de l'homme providentiel est la signature ambivalente de ce profond désarroi collectif.