Nouveauté

Les fragments d'Hélène

Par : Johanna Luyssen
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  • Nombre de pages204
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.258 kg
  • Dimensions14,0 cm × 20,5 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-260-05671-3
  • EAN9782260056713
  • Date de parution04/09/2025
  • ÉditeurJulliard

Résumé

" J'ai mis des années avant d'oser écrire sur Hélène. Elle n'était pas que l'étranglée de la rue d'Ulm. Elle était un mystère, une femme aux multiples identités, une personnalité opaque, hermétique aux récits. Le meurtrier possède sa biographie en plusieurs tomes, des rayonnages entiers, des archives dédiées. On l'étudie. On le lit. Elle : rien. Il lui a écrit des Lettres à Hélène , des centaines de pages.
Des mots publiés, sans ses réponses, à elle. Si cette femme est un mystère, si j'en sais si peu sur elle, que faire ? Lorsque l'on n'est ni historienne ni biographe, quel intérêt d'écrire sur une autre personne ? J'ai fini par répondre à cette question, parce que chaque femme a droit à la parole. J'ai longtemps tâtonné avant de la nommer. On l'appelle Althusser, Rytmann, Legotien. Comment choisir ? Un jour, pourtant, j'ai réussi à l'appeler Hélène.
C'est drôle parce que chez les féministes, on se méfie des personnes qui appellent les femmes par leur prénom. Mais les choses se meuvent dans la vie et il m'a semblé que ce prénom disait tout d'elle, et la poésie et la mer, et la force et le langage. Il m'a semblé que le prénom Hélène la révélait davantage que ses patronymes changeants, ses noms de code et d'épouse. Il racontait aussi sans doute la tragédie qui l'attendait.
"
" J'ai mis des années avant d'oser écrire sur Hélène. Elle n'était pas que l'étranglée de la rue d'Ulm. Elle était un mystère, une femme aux multiples identités, une personnalité opaque, hermétique aux récits. Le meurtrier possède sa biographie en plusieurs tomes, des rayonnages entiers, des archives dédiées. On l'étudie. On le lit. Elle : rien. Il lui a écrit des Lettres à Hélène , des centaines de pages.
Des mots publiés, sans ses réponses, à elle. Si cette femme est un mystère, si j'en sais si peu sur elle, que faire ? Lorsque l'on n'est ni historienne ni biographe, quel intérêt d'écrire sur une autre personne ? J'ai fini par répondre à cette question, parce que chaque femme a droit à la parole. J'ai longtemps tâtonné avant de la nommer. On l'appelle Althusser, Rytmann, Legotien. Comment choisir ? Un jour, pourtant, j'ai réussi à l'appeler Hélène.
C'est drôle parce que chez les féministes, on se méfie des personnes qui appellent les femmes par leur prénom. Mais les choses se meuvent dans la vie et il m'a semblé que ce prénom disait tout d'elle, et la poésie et la mer, et la force et le langage. Il m'a semblé que le prénom Hélène la révélait davantage que ses patronymes changeants, ses noms de code et d'épouse. Il racontait aussi sans doute la tragédie qui l'attendait.
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