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L'histoire de la lecture féminine se reflète dans la peinture et la photographie. Les artistes de toutes les époques ont représenté des femmes en train de lire. Pourtant, il aura fallu des siècles avant qu'il soit accordé aux femmes de lire à leur guise. Ce qui leur incombait d'abord, c'était de broder, de prier, de s'occuper des enfants et de cuisiner. Dès l'instant où elles envisagent la lecture comme une possibilité de troquer l'étroitesse du monde domestique contre l'espace illimité de la pensée, de l'imagination, mais aussi du savoir, les femmes deviennent dangereuses.
En lisant, elles s'approprient des connaissances et des expériences auxquelles la société ne les avait pas prédestinées. C'est ce chapitre captivant de l'histoire de la lecture féminine que Laure Adler et Stefan Bollmann explorent, avec un soin particulier du détail. Le fil de l'analyse conduit du Moyen Age au temps présent, en s'attachant plus spécialement à certaines oeuvres de Rembrandt, Vermeer, mais aussi Manet, Matisse ou Hopper, jusqu'à la fameuse photographie d'Eve Arnold montrant Marilyn Monroe en train de lire Ulysse de James Joyce.
De courts textes de commentaire accompagnent ce choix de peintures, de dessins et de photographies.
LIRE! LIRE! Envers et contre tous...
Le rapport des femmes au livre et à la lecture est une question qui, dans l’histoire, méritait d’être posée, analysée. Cette relation, longtemps contrariée, longtemps empêchée, trop longtemps retardée – lire c’est réfléchir, lire c’est penser ! – s’est construite, lentement, sûrement, au fil des siècles.
Au travers des œuvres, peintures et photographies, représentant des femmes en train de lire, c’est un monde, c’est une révolution qu’on nous donne à voir. À lire absolument et à offrir follement…