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4 novembre 2008 : des millions d'Américains votent au cours de l'élection dite " générale ", et non pas " présidentielle ". En fonction des États, ils choisissent leurs représentants au Congrès, leurs élus aux parlements locaux, leurs shériffs, leurs juges, voire leurs représentants à la commission des chemins de fer. Aucun ne vote directement pour élire le président. Les suffrages vont à de Grands électeurs.
Ils forment à eux seuls (558 sur un peu plus de 250 millions d'Américains en âge de voter) le Collège électoral qui élit en décembre le président des États-Unis. Le président peut donc être élu sans avoir obtenu la majorité des voix au " vote populaire " - tel fut systématiquement le cas de 1992 à 2000. La mécanique de l'élection intrigue, les enjeux prêtent à confusion. Le président des Etats-Unis est-il vraiment le président le plus puissant au monde ? Quelle est la nature de son pouvoir réel dans un contexte où la " cohabitation " avec un législatif de l'autre bord paraît être la norme plus que l'exception ? Le pays est-il prêt à élire une femme ou un Africain-Américain à la magistrature suprême ? Quelle place occupe le débat sur la politique étrangère, qui concerne le monde entier ? Roger Persichino ne porte pas un jugement de valeur sur la démocratie américaine, il en propose un tour d'horizon à partir de son élection la plus importante.