Les Dieux Du Territoire. Penser Autrement La Genealogie
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- Nombre de pages244
- PrésentationBroché
- Poids0.39 kg
- Dimensions15,1 cm × 23,0 cm × 1,8 cm
- ISBN2-7351-0957-7
- EAN9782735109579
- Date de parution01/10/2002
- CollectionChemins de l'ethnologie
- ÉditeurMaison des Sciences de l'Homme
Résumé
Comment se construit le lien au sol et à l'espace dans des sociétés où cette question n'est pas clôturée d'avance par l'existence d'une administration étatique ? Formulé à partir d'une ethnographie des Kasena du Burkina Faso, ce questionnement en recoupe très vite un autre sur une façon remarquable de penser la généalogie. Comme plusieurs de ses voisins, cette communauté d'agriculteurs sédentaires fabrique du territoire en retirant de l'usage commun des morceaux d'espace de brousse, laissés ainsi intacts au cœur du village. Dans ces sanctuaires boisés qu'ils appellent des " peaux de la terre ", les villageois se rendent régulièrement, en groupes distincts, pour y accomplir les actes d'un culte sacrificiel. Explorant les différentes facettes de ce culte, l'auteur met en lumière la place essentielle que ces lieux " exceptés " du territoire des hommes occupent dans les " montages de représentations " (l'expression est de Pierre Legendre) chargés de dire l'origine et l'identité des lignées. À rebours d'une idéologie de la consanguinité, au prisme de laquelle le lien territorial est envisagé comme ce qui excède le lien de parenté, les Kasena et, avec eux, nombre d'autres sociétés segmentaires du bassin des trois Volta, nous invitent à penser autrement le rapport entre liens du sang et liens du sol.
Comment se construit le lien au sol et à l'espace dans des sociétés où cette question n'est pas clôturée d'avance par l'existence d'une administration étatique ? Formulé à partir d'une ethnographie des Kasena du Burkina Faso, ce questionnement en recoupe très vite un autre sur une façon remarquable de penser la généalogie. Comme plusieurs de ses voisins, cette communauté d'agriculteurs sédentaires fabrique du territoire en retirant de l'usage commun des morceaux d'espace de brousse, laissés ainsi intacts au cœur du village. Dans ces sanctuaires boisés qu'ils appellent des " peaux de la terre ", les villageois se rendent régulièrement, en groupes distincts, pour y accomplir les actes d'un culte sacrificiel. Explorant les différentes facettes de ce culte, l'auteur met en lumière la place essentielle que ces lieux " exceptés " du territoire des hommes occupent dans les " montages de représentations " (l'expression est de Pierre Legendre) chargés de dire l'origine et l'identité des lignées. À rebours d'une idéologie de la consanguinité, au prisme de laquelle le lien territorial est envisagé comme ce qui excède le lien de parenté, les Kasena et, avec eux, nombre d'autres sociétés segmentaires du bassin des trois Volta, nous invitent à penser autrement le rapport entre liens du sang et liens du sol.