Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Au nombre de quelques dizaines de milliers, les Dii occupent une centaine de villages qui sont autant de chefferies de tailles variables, voire minuscules,...
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Résumé
Au nombre de quelques dizaines de milliers, les Dii occupent une centaine de villages qui sont autant de chefferies de tailles variables, voire minuscules, dans un territoire situé au nord du Cameroun. Comment fonctionne précisément ce système politique, et quelles en sont les justifications aux yeux des intéressés ? Dans un premier temps, Jean-Claude Muller présente l'organisation socio-politique et les divers lignages nécessaires à la bonne marche d'une chefferie (lignage du chef, du circonciseur, du " maître du territoire ", du forgeron) et leur intégration dans un ensemble social et rituel. Puis il analyse des mythes de fondation qui se réfèrent au schème du don et contre-don de Marcel Mauss, la chefferie étant créée pour récompenser un chasseur étranger avant offert son gibier aux autochtones. Ceux-ci lui donnent la chefferie pour qu'il continue à faire bénéficier la communauté de ses bienfaits. Des rites sont alors chargés de faire du chef une sorte de surhomme, doté d'un double féminin, un masque qu'il est seul à porter et qui fait écho aux autres conceptions de la personne physique du chef de quelques populations voisines. Par la suite, l'auteur examine les répercussions des trois colonialismes qui ont affecté les Dii, celui des Peuls au XIXe siècle et ceux des Allemands et des Français au XXe siècle. Aujourd'hui, après l'arrivée de l'islam et du christianisme, les Dii se disent tous soit chrétiens soit musulmans. Leur dilemme consiste à décider ce qu'ils peuvent garder de leurs rites traditionnels, afin de ne plus passer pour des païens. Cet ouvrage d'anthropologie politique, destiné à ceux qui s'intéressent aux idéologies politiques des chefferies et des royaumes (royauté sacrée ou " divine "), montre aussi les mécanismes qui empêchent le pouvoir cheffal de se muer en despotisme. Il fait voir également comment un peuple africain contemporain maintient ses traditions tout en les adaptant au cadre étatique actuel, en proposant de nouvelles solutions administratives.