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La reconnaissance des cadres au travail est un thème récurrent
au sein de nombreux écrits professionnels. Sans nier que ce
sujet porte une dimension sociétale beaucoup plus vaste que
celle du monde hospitalier, les auteurs de cet ouvrage
s'interrogent sur cette question répétitive de la « gratitude
sociale » et misent sur un pari : cette redondance est
signifiante. Elle doit donc nous éclairer sur le quotidien de ces
acteurs fondamentaux des institutions sanitaires et médico-
sociales que sont les cadres.
Mais de quelle reconnaissance
parlons-nous ? Est-ce celle des patients ? Des médecins ? De
l'institution hospitalière ? Des personnels ? Autant d'acteurs,
autant d'attentes ! Cette problématique complexe détient le
mérite de porter la réflexion sur le coeur du travail hospitalier.
Les cadres de santé sont-ils les victimes d'une division
excessive du travail, d'une hiérarchisation exagérée des tâches
et des soins ? Ont-ils la possibilité de développer un véritable
corps professionnel, source de propositions ? Témoignent-ils
d'un sentiment d'appartenance à un métier, à une profession, à
une institution ? En explorant ces différents questionnements,
cet ouvrage esquisse des stratégies autour d'une certitude : la
reconnaissance ne se donne pas, elle ne peut être que conquise
! Les cadres de santé ne peuvent l'obtenir que par une
démarche collective mettant l'accent sur leurs apports
spécifiques au sein des institutions.
Or, au regard de
l'évolution médicoéconomique de l'hôpital, l'une des stratégies
possibles ne réside-t-elle pas en un management "par et pour"
l'éthique ? Que peut-on attendre d'un soignant si ce n'est de
poser une limite argumentée à la stricte approche financière ?
Sans nier l'inévitable inscription de l'institution hospitalière
dans une politique d'efficience, ta situation actuelle de l'hôpital
exige un certain rééquilibre.