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27 mai 1918 : à Vailly-sur-Aisne, sur le plateau de Brenelle, Joë Bousquet est atteint par une balle en pleine poitrine qui pince sa moelle épinière et provoque la paralysie immédiate et définitive des membres inférieurs. 3 septembre 1939 : au moment où Joë Bousquet voit ses amis rappelés au combat, sa moelle épinière saigne à nouveau. "J'ai failli être la première victime de la guerre", écrira-t-il à son ami Jean Ballard, directeur des Cahiers du Sud.
1918-1939 : deux blessures qui, par un effet de retournement, deviennent deux naissances. Les plaies ouvertes et sans cesse rouvertes dans les textes de Joë Bousquet laissent affleurer à leurs lèvres le souffle du possible. Elles sont les messagères de vie de l'une des oeuvres les plus singulières de la littérature du XXe siècle.