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Années 1620, dans le Berry. Tandis que la province est traversée par les derniers soubresauts des guerres de Religion, le vieux marquis de Bois-Doré, ancien compagnon d'armes du "bon roi" Henri IV, tente de vivre comme dans un roman pastoral : il se rêve en nouveau héros de L'Astrée. Mais la grande histoire s'insinue bientôt dans son monde enchanté, sous le visage d'un Espagnol fanatique, d'une Morisque convertie de force et fuyant son pays, d'un disciple de Giordano Bruno torturé et exilé, d'une petite bohémienne exhibée comme diseuse de bonne aventure et d'un orphelin à la recherche du meurtrier de son père...
Dans Les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1857), la fiction historique, entre feuilleton mélodramatique, récit d'apprentissage et roman de cape et d'épée, se fait traité de tolérance.
Un roman d’aventure, de cape et d’épée, tout-à-fait honorable.
De George Sand, je n’avais lu que ses trois romans champêtres les plus connus. On retrouve ici la même naïveté : les gentils ont le cœur pur, et puis comme il faut bien quelques morts au cours de la bataille on choisit des personnages qu’on ne connaissait pas, ou peu… Classique !
C’est un peu long, encore une histoire où finalement il ne se passe pas tant de choses ; d’un autre côté, le fait de commencer le récit en se focalisant sur un personnage pour s’en éloigner au fur et à mesure que l’on découvre les vrais héros m’a paru original et inhabituel, c’est bien amené.
Et puis c’est léger en apparence mais l’auteur réussit à nous dépeindre une époque troublée. Dans notre esprit les guerres de religion se résument bien souvent à la nuit de la Saint-Barthélemy, alors que c’est une bonne partie du royaume (et même de l’Europe !) qui s’est déchirée. Avec le personnage de Mercedes on découvre aussi un autre événement historique, hélas à peine évoqué : l’expulsion des populations musulmanes après la Reconquista.