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" Ibidem voit de drôles de choses dans la ville. celui qui fait l'étonné, il répond : Il suffit de regarder. " Ibidem déambule dans les mes de Paris et sa banlieue, prend les bus de la RATP, s'assoit sur les bancs des squares, et rencontre tout un tas de gens étonnants. Des aimables, des charmeurs, des fantasques et même des malintentionnés... Ibidem observe, Ibidem écoute. Car il n'y a guère que deux solutions quand on est aussi peu en phase avec le monde : prendre un remède pour-voir-la-vie-en-imbécile-heureux, ou réinventer l'ordinaire avec une générosité désarmante...
Esprit unique, débridé, indissociable de son personnage, à mi-chemin entre un certain Plume de Michaux et le monsieur Hulot de Tati, René Haddad (1949-2015) nous invite à happer la poésie à chaque coin de rue, à saisir au vol le burlesque de l'existence. Un premier roman terriblement attachant.
Ibidem Serpicon : un faux simple
Ibidem est un simple, voire simplet. Il se définit avec plaisir comme étant un imbécile heureux. Il arpente Paris et sa vie avec une philosophie tout à lui pleine de naïveté, protégé par la voix off qui fait partie intégrante du récit. Elle raconte et intervient lorsqu'Ibidem échappe au narrateur.
Drôle, attachant et juste, Ibidem Serpicon, car là est son nom est un régal de lecture, proche de l'oeuvre de Queneau ou de Tati.