Les affects de la politique

Par : Frédéric Lordon
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  • Nombre de pages208
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.14 kg
  • Dimensions10,9 cm × 17,9 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-7578-7049-5
  • EAN9782757870495
  • Date de parution08/02/2018
  • CollectionPoints. Essais
  • ÉditeurPoints

Résumé

Que la politique soit en proie aux "passions", tout le monde l'accordera. Autrement malaisé serait de faire entendre que les affects constituent son étoffe même. La politique n'est-elle pas aussi affaire d'idées et d'arguments, et les "passions" ne sont-elles pas finalement que distorsion de cet idéal d'une politique discursive rationnelle ? Le point de vue spinoziste bouscule la fausse évidence d'une antinomie entre les "idées" et les affects.
On émet bien des idées pour faire quelque chose à quelqu'un - pour l'affecter. Et, réciproquement, les idées, spécialement les idées politiques, ne nous font quelque chose que si elles sont accompagnées d'affects. Faute de quoi, elles nous laissent indifférents. En "temps ordinaires" comme dans les moments de soulèvement, la politique, idées comprises, est alors un grand jeu d'affects collectifs.
Que la politique soit en proie aux "passions", tout le monde l'accordera. Autrement malaisé serait de faire entendre que les affects constituent son étoffe même. La politique n'est-elle pas aussi affaire d'idées et d'arguments, et les "passions" ne sont-elles pas finalement que distorsion de cet idéal d'une politique discursive rationnelle ? Le point de vue spinoziste bouscule la fausse évidence d'une antinomie entre les "idées" et les affects.
On émet bien des idées pour faire quelque chose à quelqu'un - pour l'affecter. Et, réciproquement, les idées, spécialement les idées politiques, ne nous font quelque chose que si elles sont accompagnées d'affects. Faute de quoi, elles nous laissent indifférents. En "temps ordinaires" comme dans les moments de soulèvement, la politique, idées comprises, est alors un grand jeu d'affects collectifs.

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
Mathilde Le GuayDecitre Part-Dieu
4/5
Spinoza économiste?
C'est Lordon. La politique est l'art de produire des affects communs. Les affects, dépourvus de référence à un bien en soi, un mal en soi, sont sa matière floue, et la servitude passionnelle est un fait incontournable : Lordon surmonte l'apparente contradiction dans ce livre engagé dans l'actualité brulante. Nous sommes incapables de fonder en raison absolument nos positions : faisons en sorte que de nos affirmations ne naisse pas le chaos agonistique. C'est un challenge de haute volée auquel Lordon nous convie, à meme de penser la multitude pour dépasser nos particularités. Incontournable.
C'est Lordon. La politique est l'art de produire des affects communs. Les affects, dépourvus de référence à un bien en soi, un mal en soi, sont sa matière floue, et la servitude passionnelle est un fait incontournable : Lordon surmonte l'apparente contradiction dans ce livre engagé dans l'actualité brulante. Nous sommes incapables de fonder en raison absolument nos positions : faisons en sorte que de nos affirmations ne naisse pas le chaos agonistique. C'est un challenge de haute volée auquel Lordon nous convie, à meme de penser la multitude pour dépasser nos particularités. Incontournable.
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