Leone Ginzburg, un intellectuel contre le fascisme - Suivi de Entretiens avec Giovanni de Luna, Paola Agosti et Martin Rueff - Poche

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Leone Ginzburg (1909-1944) fonde en 1933, avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese, les éditions Einaudi. Il meurt de sa radicalité en 1944, assassiné... Lire la suite
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Résumé

Leone Ginzburg (1909-1944) fonde en 1933, avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese, les éditions Einaudi. Il meurt de sa radicalité en 1944, assassiné par les nazis. Il a inscrit la culture comme premier front de l'antifascisme. Florence Mauro raconte sa vie tirée comme un trait droit et sans bavure, sans aucune compromission, marquée par l'exigence intellectuelle. A la fin des années 1920 à Turin s'était formé un groupe de jeunes, au lycée d'Azeglio et ensuite à l'université.
Leur maître Augusto Monti disait qu'il leur enseignait Dante et la politique. Les élèves se nommaient : Leone Ginzburg, Cesare Pavese, Noberto Bobbio, Massimo Mila, Vittorio Foa, Mario Lévi. Leone Ginzburg (1909-1944) est apparu très vite comme la figure émergeante de ce groupe par son attitude morale exemplaire, tant sur le plan intellectuel que politique. En 1933 il fonde, avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese, les éditions Einaudi : en 1937 et 1938, il y installe les grandes collections, historiques, scientifiques, et les traductions de la littérature européenne : lui-même, d'origine russe et russophone, traduit les auteurs russes ou révise des traductions (Gogol, Tolstoï, Pouchkine, Dostoïevski, Tourgueniev) tandis que Cesare Pavese traduit les textes les plus novateurs de la littérature américaine (Sinclair Lewis, Herman Melville, John Dos Passos, Gertrude Stein...).
De 1941 à 1943, condamné par le régime fasciste à la relégation dans un petit village des monts des Abruzzes, il écrit sans cesse pour la " Casa " Einaudi, et exige l'excellence du travail éditorial. Dans une incessante revendication de ses positions antifascistes, Ginzburg est mort de sa radicalité en 1944, à la prison romaine de Regina Coeli, assassiné par les nazis. Avec une écriture impliquée, Florence Mauro raconte la vie de Leone Ginzburg tirée comme un trait droit et sans bavure, sans aucune compromission, marquée par l'exigence intellectuelle.
Par sa lutte jamais relâchée pour la liberté d'écrire, de traduire, d'enseigner, de transmettre, il a contribué à maintenir un rempart indispensable contre la montée d'une société totalitaire. L'autrice remet en lumière son intransigeance et sa radicalité face aux événements contemporains de sa génération. Il est un modèle qui parle aujourd'hui et enseigne à ne pas manquer de vigilance. Elle transmet au lecteur d'aujourd'hui son empathie pour le personnage de Leone Ginzburg qui devient par moments héros de roman : elle l'imagine dans une quotidienneté, avec ses camarades de lycée dans les cafés de Turin, ou avec sa famille dans le confino des Abruzzes où il est exilé par le pouvoir fasciste.
Elle le met en scène, se fondant sur des écrits retrouvés, des témoignages, des archives. Elle décrit ses enquêtes dans les archives à Turin et à Rome, ses déambulations sur les pas de Leone Ginzburg, ses rencontres avec des témoins ou des historiens. A travers le geste d'écriture, Leone Ginzburg inscrit la culture comme premier front de l'antifascisme. Pour lui tout acte de langage devient acte politique.
Comment des articles écrits dans la célèbre revue La Cultura - reprise par la Casa Einaudi - apparaissent-ils comme les mots les plus engagés de la Résistance ? Comment la Casa Einaudi est-elle au coeur, dès sa création, d'un des enjeux essentiels de la démocratie, du renouvellement d'un patrimoine qui a fondé un pays, et de sa très nécessaire leçon de résistance à venir ? Il est à noter que l'épouse de Leone, Natalia Ginzburg, née Natalia Levi, a été une grande écrivaine.
Leone et Natalia ont eu trois enfants dont Carlo Ginzburg le célèbre historien pionnier de la micro-histoire et historien de l'art.

Caractéristiques

  • Date de parution
    29/09/2022
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-35428-178-6
  • EAN
    9782354281786
  • Format
    Poche
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    253 pages
  • Poids
    0.232 Kg
  • Dimensions
    12,2 cm × 17,1 cm × 2,1 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Florence Mauro

Née en 1964, Florence Mauro publie à vingt-neuf ans son premier roman, La Promessa (Jean-Claude Lattès, 1998) remarqué par la critique. Conseillère de programme à France 3 entre 1987 et 2002, elle mène parallèlement une carrière littéraire, alternant l'écriture d'une dizaine de romans et essais dont La Mère et le Fils (Desclée De Brouwer, 2002) et La Vie intime (Plon, 2003). En 2006, elle réalise un premier film documentaire pour Arte, Rossellini-Bergman, l'amour du cinéma, elle poursuit la réalisation de films documentaire culturels, en particulier sur l'histoire de l'art et inscrit son travail d'écriture entre la France et l'Italie.
Elle réalise le documentaire Leone Ginzburg, un intellectuel contre le fascisme en 2016 (Zadig Productions/GraffitiDoc/Arte/RSI). En 2017, dans la continuité de son long métrage Clémence et Ferdinand, elle réalise une première installation de son travail photographique Vu de près, produite par La Plateforme - Laboratoire d'art contemporain de Dunkerque

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