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L'eau, la botanique, l'anatomie humaine ou végétale, le vol des oiseaux... la nature est omniprésente dans la genèse du travail et la pensée de l'ingénieur Léonard de Vinci. D'une étonnante modernité, il a su bâtir des ponts entre des disciplines éloignées, s'appuyer sur son observation des phénomènes naturels pour ses créations artistiques et techniques. Ce sont ces liens étroits qui intéresse la Cité des sciences et de l'industrie dans son exposition exceptionnelle de 1000 m2 : Léonard de Vinci, la nature et l'invention, organisée en collaboration avec le Museo della scienza e della tecnologia Leonardo da Vinci (Milan) du 23 octobre 2012 au 18 août 2013.
Pour la première fois exposées en France, une quarantaine de maquettes des machines de Léonard de Vinci, construites par le génie militaire italien dans les années 1950, sont mises en relation avec autant de codex et dessins de l'artiste. Un regard croisé pour saisir le processus créatif de Léonard, de la conception à la réalisation. Sa curiosité qu'on dirait aujourd'hui transdisciplinaire, et son ancrage dans les traditions savantes et techniques font de lui un des grands humanistes de son siècle.
Chercheurs et historiens, les auteurs du catalogue proposent une vision renouvelée et très accessible des travaux de Léonard dont certains ont encore aujourd'hui valeur d'exemple : des applications scientifiques récentes dans l'énergie, la mécanique, les transports ou la navigation s'appuient sur cette approche pluridisciplinaire qu'il a impulsée, créant avant l'heure le biomimétisme. Cette démarche scientifique, appelée aussi bioinspiration, est apparue dans les années 1960 et s'essaie à reproduire des phénomènes ou des états de la nature : un oiseau robot volant à ailes battues, une anguille électrique se déplaçant selon la propulsion de cet animal, un robot doté de l'appareil visuel de la mouche et de l'abeille, de la soie aussi résistante que celle secrétée par l'araignée...
Des exemples techniques récents qui rappellent que Léonard, le " Saint patron des biomiméticiens " (dixit Le Monde, février 2012), nous apprit à nous inspirer du vivant pour innover, adapter des solutions proposées par la nature à nos propres contingences.