À paraître

Leçons kurdes. Les damnés des montagnes
1e édition

Par : Azadi

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  • Nombre de pages220
  • PrésentationBroché
  • Poids0.001 kg
  • Dimensions13,0 cm × 20,0 cm × 0,1 cm
  • ISBN978-2-35872-306-0
  • EAN9782358723060
  • Date de parution03/10/2025
  • ÉditeurFABRIQUE

Résumé

L'histoire moderne des Kurdes est celle d'une résistance et d'un espoir. Résistance à la domination coloniale exercée successivement par l'Empire ottoman puis par quatre Etats (Turquie, Irak, Iran, Syrie) dont les frontières sont issues des découpages dictés par l'impérialisme français et britannique après la Première Guerre mondiale. Espoir de faire advenir une forme politique à même de préserver les droits, la langue et la culture d'une population d'environ 40 millions de membres qui habite cette région montagneuse du Moyen-Orient depuis des siècles.
L'auteur de ce livre propose une lecture fanonienne de l'histoire kurde, depuis les premières révoltes au xixe siècle jusqu'à ses développements les plus récents. Il montre comment le peuple kurde colonisé s'est forgé dans le combat pour la libération, où chaque génération a su tirer les enseignements des précédentes. Dans les années 1960, le nationalisme kurde a "manqué" le moment des décolonisations, en partie parce qu'il n'était pas mûr, mais surtout en raison de sa situation singulière : à l'intersection de quatre Etats aux agendas divergents et en proie à des alliances défavorables, il n'a pas bénéficié du soutien international indispensable.
Les Kurdes en ont tiré cette conviction amère qui s'est muée en éthique politique : "Pas d'autres amis que les montagnes". Le tournant vers les thèses marxistes puis la lutte armée opéré par le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) dans les années 1980 a permis l'émergence d'un mouvement kurde transfrontalier qui a payé ses succès au prix fort d'une répression meurtrière et de conflits internes.
Cette séquence se clôt avec l'arrestation en 1999 du leader du PKK Abdullah Öcalan, détenu encore aujourd'hui par le régime turc. Elle aboutit aussi à un changement de paradigme politique et l'abandon progressif d'un projet "Etat-nation-frontières" pour celui d'une autonomie administrative, linguistique et culturelle à l'échelle de tout le Kurdistan. C'est cette voie qu'expérimente depuis 2012 le Rojava au nord-est de la Syrie, avec sa structure fédérale et ses conseils populaires.
Alors que la lutte des Kurdes peine à trouver en France un véritable écho dans le camp décolonial, qu'elle fait parfois l'objet d'instrumentalisations douteuses voire réactionnaires, ce livre rappelle combien leur combat pour l'indépendance et l'émancipation reste une source d'inspiration et un exemple de résilience stratégique.
L'histoire moderne des Kurdes est celle d'une résistance et d'un espoir. Résistance à la domination coloniale exercée successivement par l'Empire ottoman puis par quatre Etats (Turquie, Irak, Iran, Syrie) dont les frontières sont issues des découpages dictés par l'impérialisme français et britannique après la Première Guerre mondiale. Espoir de faire advenir une forme politique à même de préserver les droits, la langue et la culture d'une population d'environ 40 millions de membres qui habite cette région montagneuse du Moyen-Orient depuis des siècles.
L'auteur de ce livre propose une lecture fanonienne de l'histoire kurde, depuis les premières révoltes au xixe siècle jusqu'à ses développements les plus récents. Il montre comment le peuple kurde colonisé s'est forgé dans le combat pour la libération, où chaque génération a su tirer les enseignements des précédentes. Dans les années 1960, le nationalisme kurde a "manqué" le moment des décolonisations, en partie parce qu'il n'était pas mûr, mais surtout en raison de sa situation singulière : à l'intersection de quatre Etats aux agendas divergents et en proie à des alliances défavorables, il n'a pas bénéficié du soutien international indispensable.
Les Kurdes en ont tiré cette conviction amère qui s'est muée en éthique politique : "Pas d'autres amis que les montagnes". Le tournant vers les thèses marxistes puis la lutte armée opéré par le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) dans les années 1980 a permis l'émergence d'un mouvement kurde transfrontalier qui a payé ses succès au prix fort d'une répression meurtrière et de conflits internes.
Cette séquence se clôt avec l'arrestation en 1999 du leader du PKK Abdullah Öcalan, détenu encore aujourd'hui par le régime turc. Elle aboutit aussi à un changement de paradigme politique et l'abandon progressif d'un projet "Etat-nation-frontières" pour celui d'une autonomie administrative, linguistique et culturelle à l'échelle de tout le Kurdistan. C'est cette voie qu'expérimente depuis 2012 le Rojava au nord-est de la Syrie, avec sa structure fédérale et ses conseils populaires.
Alors que la lutte des Kurdes peine à trouver en France un véritable écho dans le camp décolonial, qu'elle fait parfois l'objet d'instrumentalisations douteuses voire réactionnaires, ce livre rappelle combien leur combat pour l'indépendance et l'émancipation reste une source d'inspiration et un exemple de résilience stratégique.