Nouveauté
Prix Jean Monnet de Littérature Européenne

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  • Nombre de pages640
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.313 kg
  • Dimensions10,8 cm × 17,8 cm × 2,5 cm
  • ISBN978-2-07-308605-1
  • EAN9782073086051
  • Date de parution08/05/2025
  • CollectionFolio
  • ÉditeurFolio
  • TraducteurFrance Camus-Pichon

Résumé

"Il attendait que l'existence s'ouvre comme un rideau, qu'une main se tende pour l'aider à franchir le seuil d'un paradis retrouvé". Londres, 1986. La vie de l'aspirant poète Roland Baines se fissure soudainement lorsque son épouse l'abandonne pour se consacrer à l'écriture de son roman, peu après la naissance de leur fils. Roland cherche alors dans son passé les prémices d'un tel échec. Par bribes se dévoilent ses premières années en Libye, puis son arrivée forcée en Angleterre en 1962 où, âgé de douze ans, il suit au sein d'un pensionnat de curieuses leçons de piano avec une professeure qui le marquera durablement.
Les années passent, le monde dysfonctionne toujours davantage, et Roland ne parvient jamais à reprendre sa vie en main. Et si retrouver son ancienne professeure pouvait le libérer ?
"Il attendait que l'existence s'ouvre comme un rideau, qu'une main se tende pour l'aider à franchir le seuil d'un paradis retrouvé". Londres, 1986. La vie de l'aspirant poète Roland Baines se fissure soudainement lorsque son épouse l'abandonne pour se consacrer à l'écriture de son roman, peu après la naissance de leur fils. Roland cherche alors dans son passé les prémices d'un tel échec. Par bribes se dévoilent ses premières années en Libye, puis son arrivée forcée en Angleterre en 1962 où, âgé de douze ans, il suit au sein d'un pensionnat de curieuses leçons de piano avec une professeure qui le marquera durablement.
Les années passent, le monde dysfonctionne toujours davantage, et Roland ne parvient jamais à reprendre sa vie en main. Et si retrouver son ancienne professeure pouvait le libérer ?

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
Nicolas CoupannecDecitre Confluence
4/5
Un destin contrarié
Le roman de Ian McEwan nous met dans les pas d'un père célibataire attachant. Au fil du récit, il nous fait partager les moments marquants de sa vie. Notamment sa découverte précoce de l'amour et de la de la sexualité par l'intermédiaire d'une professeure de piano dominatrice. On est séduit par la finesse et la fluidité de la prose de l'auteur.
Le roman de Ian McEwan nous met dans les pas d'un père célibataire attachant. Au fil du récit, il nous fait partager les moments marquants de sa vie. Notamment sa découverte précoce de l'amour et de la de la sexualité par l'intermédiaire d'une professeure de piano dominatrice. On est séduit par la finesse et la fluidité de la prose de l'auteur.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Dans le flipper de la vie
Qu’est-ce qui fait une vie ? Tous les destins sont le produit de circonstances, « événements et accidents, personnels et mondiaux, minuscules et capitaux » , qui nous lancent sur un chemin plutôt qu’un autre. « Le monde se divise à chaque instant concevable en une infinitude de possibilités invisibles. » Et si, « tous ces itinéraires qui n’[ont] pas été empruntés », l’on jouait le temps d’un livre à les imaginer « encore présents et praticables » ? C’est un peu l’aventure dans laquelle, avec génie et humour, Ian McEwan s’est lancé en imaginant une sorte d’envers, à la fois à sa propre histoire et au point de vue habituel de la société, au travers des mémoires d’un homme, non seulement passé à côté de sa vocation artistique, mais aussi abusé par une femme pendant l’adolescence, puis abandonné avec un bébé sur les bras par une autre, prête à tous les sacrifices pour le bien de sa carrière littéraire. Et toujours, infléchissant le destin de ses doubles de fiction, le poids de l’Histoire, avec ses hauts et ses bas plus ou moins visibles sur l’instant, mais qui n’en tissent pas moins l’inextricable toile d’araignée dans laquelle tous tentent avec plus ou moins de bonheur de tracer leur chemin. Lorsque s’ouvre le récit, Roland Baines, trente-sept ans et vivotant de ses petits métiers, se retrouve seul avec Lawrence, son fils âgé de six mois. Alissa vient de les abandonner tous deux, avec pour seule explication qu’elle s’était trompée de vie. Pour Roland commence une longue rumination de ses échecs, lui dont l’existence, sautée brutalement, comme celle de l’auteur, de Tripoli où son père, officier écossais de l’armée britannique, était en poste, à un pensionnat britannique, fut comme « reprogrammée » à partir de ses onze ans par l’influence d’un professeur. Si, dans la vie réelle, ce « professeur extraordinaire » transmit à Ian McEwan le feu sacré de la littérature, geste essentiel dans le parcours du futur écrivain, le rôle est tenu dans le roman par une professeur de piano, autoritaire et possessive, qui, éprise de l’adolescent plus encore que de ses réels talents musicaux, le tiendra sous son emprise sexuelle entre ses quatorze et seize ans. Une expérience – en ces années 1970 où d’aucuns défendaient la pédophilie au nom de la liberté sexuelle – qui devait secrètement, mais irrémédiablement, bouleverser sa future vie sentimentale, lui interdisant longtemps le bonheur, mais aussi mettre un terme à ses études et gâcher son avenir artistique. Ainsi réduit à la précarité, seul et sans formation, c’est lui qui, plus tard, se retrouvera empêché, comme les filles-mères autrefois, par une paternité célibataire dans des conditions économiques difficiles. On le voit, l’ironie n’est pas exempte de ce récit d’une réalité parallèle, produit d’événements aussi fortuits que celle vécue en vrai par l’auteur, que la narration s’emploie à malaxer avec les mêmes ingrédients historiques. Fait des mille riens – et pourtant – d’une existence anonyme, ce récit de toute une vie est aussi, avec un naturel incroyable d’aisance, de précision et de clairvoyance, une fresque, ample et ambitieuse, retraçant cent ans d’évolution de la société britannique en particulier, du monde en général. Des étudiants antinazis de la Rose Blanche éliminés par le régime hitlérien au temps du père allemand d’Alissa à la chute du mur de Berlin en passant par la crise des missiles à Cuba ou encore par le nuage de Tchernobyl, des excès du libéralisme thatchérien au Brexit mais aussi, plus largement, à la prise de conscience de la vulnérabilité de la planète, tous les baby-boomers retrouveront en ces pages l’écrin historique de leur propre parcours de vie. S’il est ici question de leçons, ce n’est sûrement pas de vie, alors que, balle dans le flipper de la vie, chacun pourra, comme l’auteur et ses personnages, entre ironie, tendresse et nostalgie, calquer son propre itinéraire sur la vitre de l’Histoire, mais, sans conteste, de génie littéraire, confirmant, s’il en était besoin, la place de choix occupée par Ian McEwan dans le paysage littéraire britannique et mondial. Coup de coeur.
Qu’est-ce qui fait une vie ? Tous les destins sont le produit de circonstances, « événements et accidents, personnels et mondiaux, minuscules et capitaux » , qui nous lancent sur un chemin plutôt qu’un autre. « Le monde se divise à chaque instant concevable en une infinitude de possibilités invisibles. » Et si, « tous ces itinéraires qui n’[ont] pas été empruntés », l’on jouait le temps d’un livre à les imaginer « encore présents et praticables » ? C’est un peu l’aventure dans laquelle, avec génie et humour, Ian McEwan s’est lancé en imaginant une sorte d’envers, à la fois à sa propre histoire et au point de vue habituel de la société, au travers des mémoires d’un homme, non seulement passé à côté de sa vocation artistique, mais aussi abusé par une femme pendant l’adolescence, puis abandonné avec un bébé sur les bras par une autre, prête à tous les sacrifices pour le bien de sa carrière littéraire. Et toujours, infléchissant le destin de ses doubles de fiction, le poids de l’Histoire, avec ses hauts et ses bas plus ou moins visibles sur l’instant, mais qui n’en tissent pas moins l’inextricable toile d’araignée dans laquelle tous tentent avec plus ou moins de bonheur de tracer leur chemin. Lorsque s’ouvre le récit, Roland Baines, trente-sept ans et vivotant de ses petits métiers, se retrouve seul avec Lawrence, son fils âgé de six mois. Alissa vient de les abandonner tous deux, avec pour seule explication qu’elle s’était trompée de vie. Pour Roland commence une longue rumination de ses échecs, lui dont l’existence, sautée brutalement, comme celle de l’auteur, de Tripoli où son père, officier écossais de l’armée britannique, était en poste, à un pensionnat britannique, fut comme « reprogrammée » à partir de ses onze ans par l’influence d’un professeur. Si, dans la vie réelle, ce « professeur extraordinaire » transmit à Ian McEwan le feu sacré de la littérature, geste essentiel dans le parcours du futur écrivain, le rôle est tenu dans le roman par une professeur de piano, autoritaire et possessive, qui, éprise de l’adolescent plus encore que de ses réels talents musicaux, le tiendra sous son emprise sexuelle entre ses quatorze et seize ans. Une expérience – en ces années 1970 où d’aucuns défendaient la pédophilie au nom de la liberté sexuelle – qui devait secrètement, mais irrémédiablement, bouleverser sa future vie sentimentale, lui interdisant longtemps le bonheur, mais aussi mettre un terme à ses études et gâcher son avenir artistique. Ainsi réduit à la précarité, seul et sans formation, c’est lui qui, plus tard, se retrouvera empêché, comme les filles-mères autrefois, par une paternité célibataire dans des conditions économiques difficiles. On le voit, l’ironie n’est pas exempte de ce récit d’une réalité parallèle, produit d’événements aussi fortuits que celle vécue en vrai par l’auteur, que la narration s’emploie à malaxer avec les mêmes ingrédients historiques. Fait des mille riens – et pourtant – d’une existence anonyme, ce récit de toute une vie est aussi, avec un naturel incroyable d’aisance, de précision et de clairvoyance, une fresque, ample et ambitieuse, retraçant cent ans d’évolution de la société britannique en particulier, du monde en général. Des étudiants antinazis de la Rose Blanche éliminés par le régime hitlérien au temps du père allemand d’Alissa à la chute du mur de Berlin en passant par la crise des missiles à Cuba ou encore par le nuage de Tchernobyl, des excès du libéralisme thatchérien au Brexit mais aussi, plus largement, à la prise de conscience de la vulnérabilité de la planète, tous les baby-boomers retrouveront en ces pages l’écrin historique de leur propre parcours de vie. S’il est ici question de leçons, ce n’est sûrement pas de vie, alors que, balle dans le flipper de la vie, chacun pourra, comme l’auteur et ses personnages, entre ironie, tendresse et nostalgie, calquer son propre itinéraire sur la vitre de l’Histoire, mais, sans conteste, de génie littéraire, confirmant, s’il en était besoin, la place de choix occupée par Ian McEwan dans le paysage littéraire britannique et mondial. Coup de coeur.
Vivre avec son temps
Avec tendresse mais objectivité, l'auteur raconte une vie, les souvenirs qui entrecoupent le présent permettant de mieux le comprendre. De son enfance à sa vieillesse, le protagoniste avance dans ces pages au même rythme que l'Histoire dont les bouleversements accompagnent les tragédies intimes qui fracturent son existence. L'absence de linéarité ne nuit pas à la fluidité du texte et lui permet, au contraire, de gagner en profondeur et en amplitude, tout en le délestant de toute monotonie (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/10/24/lecons-ian-mcewan/)
Avec tendresse mais objectivité, l'auteur raconte une vie, les souvenirs qui entrecoupent le présent permettant de mieux le comprendre. De son enfance à sa vieillesse, le protagoniste avance dans ces pages au même rythme que l'Histoire dont les bouleversements accompagnent les tragédies intimes qui fracturent son existence. L'absence de linéarité ne nuit pas à la fluidité du texte et lui permet, au contraire, de gagner en profondeur et en amplitude, tout en le délestant de toute monotonie (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/10/24/lecons-ian-mcewan/)
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