Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les circumnavigateurs du XVIIIè siècle - Wallis, Bougainville, Cook, Bligh, Vancouver - ont eu le temps d'observer les coraux, les étoiles et les sociétés...
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Les circumnavigateurs du XVIIIè siècle - Wallis, Bougainville, Cook, Bligh, Vancouver - ont eu le temps d'observer les coraux, les étoiles et les sociétés insulaires du Pacifique. Ce sont eux, les premiers flâneurs des mers, qui découvrent Tahiti et ses îles. Leurs relations ne constituent pas une histoire de voyage parmi d'autres, mais le seul accès à la société analphabète des anciens Polynésiens. Ils construisirent une contrée de l'imaginaire et en même temps fondèrent l'ethnographie. Le récit tahitien se distingue entre tous. A la fin du XVIIIe siècle, il soulève un étonnant engouement dans tous les pays d'Europe, changeant le regard des lecteurs sur le monde. " Jusqu'à cette lecture j'avais pensé qu'on n'était nulle part aussi bien que chez soi ", dit Diderot, résumant ainsi le sentiment général.
Au XIXè siècle, les premiers bourlingueurs de la littérature, Melville, Loti, Stevenson, Adams et le peintre Gauguin, viennent à leur tour dans les mêmes eaux polynésiennes. C'est l'âge d'or de la littérature océanienne qui se poursuit jusqu'au début du XXè siècle avec Segalen et London. Tous contribuent à faire de cet espace des antipodes un lieu de mémoire privilégié des Européens. C'est pourquoi le voyage en Polynésie trace en reflet un second sillage qui traverse l'histoire de l'Europe jusqu'à l'occidentalisation du monde.
JEAN-JO SCEMLA