Biographie de David Ratte
David Ratte voit le jour en 1970 à Besançon. Il empoigne son premier crayon à l'âge de 3 ans et ne le lâche plus. Au collège, il crée un fanzine et y publie ses premières planches. Autodidacte dans l'âme, il intègre les Beaux Arts... mais n'y passe qu'une demi-journée. Il entre alors dans une école d'architecture d'intérieur pour un cursus de 5 ans... mais abandonne au bout d'un an et demi. A 17 ans, il se lance dans la vie active en tant que dessinateur publicitaire free-lance.
En 1992 il devient responsable commercial dans le secteur de la métallurgie tout en continuant à réaliser quelques travaux publicitaires. La passion de la BD ne l'ayant pas quitté, il continue à réaliser des planches pour le plaisir. En 2001, il se décide enfin à tenter sa chance dans le 9e art. Il participe au 1er concours "jeunes auteurs" organisé par les éditions Delcourt et arrive deuxième. Deux projets d'albums sont alors lancés, mais ne verront finalement pas le jour.
En 2004, il rencontre Arleston lors d'un festival et réalise plusieurs récits courts pour Lanfeust Mag. En 2006, il créé la série "Toxic Planet" pour les éditions Paquet (3 albums à ce jour) et reçoit le Prix du meilleur album humour de l'année au festival de Chambéry. L'année suivante, il quitte définitivement son emploi dans la métallurgie pour ne plus se consacrer qu'à la BD. Il crée alors la série "Le Voyage des Pères" (éd.
Paquet) qui est saluée par la critique et reçoit le Prix international de la BD chrétienne au festival d'Angoulême 2008, ainsi que le prix du Jubilé en 2011. Parallèlement, entre 2009 et 2011, David illustre la série "Majipoor" (éd. Soleil) sur un scénario d'Olivier Jouvray. Actuellement, David poursuit l'aventure du "Voyage des pères".
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Avec les beaux jours qui semblent enfin s’installer je passe de plus en plus de temps en terrasse. Le moins qu’on puisse dire c’est que je ne suis pas une grenouille de bénitier mais on pourrait plutôt me qualifier d’être une grenouille des troquets. À la découverte de « Barrabas » j’ai donc eu peur que cette bande dessinée soit trop religieuse pour moi mais comme souvent j’ai jugé trop hâtivement cette oeuvre. Il faut dire que le personnage éponyme a un air patibulaire qui inspire la méfiance et les coups bas.
David Ratte nous transporte en l’an 33 de notre ère à Jerusalem pour nous narrer les déboires de Barrabas et sa bande qui refusent l’occupation de Rome en terre sainte.
Barrabas à la tête de sa troupe décide de tendre une embuscade au dernier fonctionnaire de haut rang Romain débarqué cependant l’opération d’intimidation va virer à la catastrophe.
Les Romains sont en déclin et leur empire est contesté de tous les côtés notamment par l’arrivée d’un certain Jésus de Nazareth qui mobilise les foules et inquiète les Romains. Pas besoin d’être croyant pour apprécier cet excellent album aux dialogues anachroniques.
Le cycle 1 a déjà réussi à séduire un grand nombre de lecteur, l’auteur choisit un point de vue inhabituel ( les pères des prophètes) pour narrer les épisodes de la vie de Jésus.
L’auteur désacralise et rend accessible l’histoire.
On sent la volonté de poser un regard original sur cet épisode maintes fois raconté. Le dessin est détaillé, les mouvements et émotions des personnages sont retranscris avec brio.
Avec « Barrabas », l’auteur débute un nouveau cycle dans la lignée du précédent, dans lequel il dépeint toujours aussi magistralement chaque personnage. Il excelle également dans l’art de la répartie et nous enchante de ses formules aux références modernes. On ne s’ennuie pas une seconde et le sujet qui peu paraitre ardu au premier abord nous est rendu comiquement accessible.
Souhaitons à ce second cycle tout le succès mérité qu’a connu le premier ! l’amphibien que je suis retourne à son occupation favorite! Bonne lecture!
Marie SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)