Le Temps Du Mepris

Par : André Malraux
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages120
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.25 kg
  • Dimensions12,0 cm × 18,5 cm × 1,0 cm
  • ISBN2-07-024132-7
  • EAN9782070241323
  • Date de parution01/05/1935
  • CollectionBlanche
  • ÉditeurGallimard

Résumé

"Ce n'est pas la passion qui détruit l'ouvre d'art, c'est la volonté de prouver ; la valeur d'une ouvre n'est fonction ni de la passion ni du détachement qui l'animent, mais de l'accord entre ce qu'elle exprime et les moyens qu'elle emploie. Pourtant, si cette valeur - et la raison d'être de l'ouvre, et sa durée tout au moins provisoire - sont dans sa qualité, son action, que l'auteur le veuille ou non, s'exerce par un déplacement des valeurs de la sensibilité ; et sans doute l'ouvre ne naîtrait-elle pas sans une sourde nécessité de déplacer ces valeurs.
Or l'histoire de la sensibilité artistique en France depuis cinquante ans pourrait être appelée l'agonie de la fraternité virile. Son ennemi réel est un individualisme informulé, épars à travers le XIXe siècle, et né bien moins de la volonté de créer l'homme complet, que du fanatisme de la différence. Individualisme d'artistes, préoccupé surtout de sauvegarder le "monde intérieur", et fondé seulement lorsqu'il s'applique au domaine du sentiment ou du rêve ; car, concrètement, "les grands fauves de la Renaissance" furent toujours contraints pour agir de se transformer en ânes porteurs de reliques et la figure de César Borgia perd son éclat si l'on songe que le plus clair de son efficacité venait du prestige de l'Eglise.
Le mépris des hommes est fréquent chez les politiques, mais confidentiel. Ce n'est pas seulement à l'époque de Stendhal que la société réelle contraint l'individualiste pur à l'hypocrisie dès qu'il veut agir." Extrait de la Préface.
"Ce n'est pas la passion qui détruit l'ouvre d'art, c'est la volonté de prouver ; la valeur d'une ouvre n'est fonction ni de la passion ni du détachement qui l'animent, mais de l'accord entre ce qu'elle exprime et les moyens qu'elle emploie. Pourtant, si cette valeur - et la raison d'être de l'ouvre, et sa durée tout au moins provisoire - sont dans sa qualité, son action, que l'auteur le veuille ou non, s'exerce par un déplacement des valeurs de la sensibilité ; et sans doute l'ouvre ne naîtrait-elle pas sans une sourde nécessité de déplacer ces valeurs.
Or l'histoire de la sensibilité artistique en France depuis cinquante ans pourrait être appelée l'agonie de la fraternité virile. Son ennemi réel est un individualisme informulé, épars à travers le XIXe siècle, et né bien moins de la volonté de créer l'homme complet, que du fanatisme de la différence. Individualisme d'artistes, préoccupé surtout de sauvegarder le "monde intérieur", et fondé seulement lorsqu'il s'applique au domaine du sentiment ou du rêve ; car, concrètement, "les grands fauves de la Renaissance" furent toujours contraints pour agir de se transformer en ânes porteurs de reliques et la figure de César Borgia perd son éclat si l'on songe que le plus clair de son efficacité venait du prestige de l'Eglise.
Le mépris des hommes est fréquent chez les politiques, mais confidentiel. Ce n'est pas seulement à l'époque de Stendhal que la société réelle contraint l'individualiste pur à l'hypocrisie dès qu'il veut agir." Extrait de la Préface.
Les liaisons dangereuses
4.9/5
4.2/5
Pierre-Ambroise-François Choderlos de Laclos
Poche
5,00 €
La condition humaine
4.5/5
3.9/5
André Malraux
E-book
9,99 €
La voie royale
5/5
André Malraux
Poche
8,40 €
L'espoir
3.6/5
André Malraux
E-book
9,99 €
L'espoir
3.8/5
André Malraux
Poche
10,50 €
L'enfant du rire
Pierre Bockel
Grand Format
11,00 €
Les noyers de l'Altenburg
André Malraux
E-book
9,49 €
L'espoir
3.8/5
André Malraux
Grand Format
27,50 €