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Un geste ou une parole devraient suffire, et pourtant... Consoler est une activité difficile qui implique de prendre la parole sur une souffrance que l'on ne partage pas, mais à laquelle on cherche à prendre part. Quels mots employer qui ne suscitent pas le soupçon ? Ces questions relèvent aujourd'hui de la psychologie ou de la religion. Pourtant, la philosophie a longtemps été un baume pour les douleurs humaines.
Nous ne croyons plus désormais qu'il existe un savoir qui, à lui seul, permette d'affronter les tourments de la vie. L'auteur montre que nous vivons le "temps de la consolation", c'est-à-dire un temps marqué par la perte des modèles communautaires, rationnels et amoureux qui justifiaient l'existence face au pire. Repenser la consolation, c'est éviter le double écueil de la restauration de ces anciens modèles et du renoncement mélancolique au sens.
"notre besoin de consolation est impossible à rassasier...
...ruse de sioux des rationalistes"..mis en exergue dans le magnifique texte de Stieg Dagerman mis en musique pertinemment par les Têtes Raides - résonances..Sentiments universels et surtout un besoin ancestral. Boèce au Moyen Age écrivait un "de la consolation". Incontournables! Mais la philosophie promet le bonheur et la joie dans ses best sellers de nos jours..alors que M.Foessel fait de la métaphysique et c'est audacieux, du coup.. : sans rien promettre il nous invite à penser la souffrance de l'autre. Car c'est peut-être ce qu'il y a de plus complexe à envisager, non? Sinon, comment nous consoler les uns les autres? Ce livre est exigeant, il faut être attentif...mais il donne incommensurablement en retour.