En cours de chargement...
Dans le Périgord tourmenté du XIIIe siècle, Bernard de Cazenac, Seigneur de Castelnaud, et sa femme, Alix de Turenne, vivent un amour enfiévré. Bernard porte au cou une chaîne de fer qui traverse un bijou d'argent. Une petite boite gravée de signes kabbalistiques que son aïeul a ramené d'Orient. Nul ne sait ce qu'elle contient et elle ne devra être ouverte... que lorsque l'espoir ne sera plus permis.
Alix est grande, belle et brune. Peut-être un jour sera-t-elle tentée par la paix cathare ? ... En attendant cette improbable conversion, elle sait se montrer impitoyable dans un pays agité d'intolérances religieuses. Cathares et catholiques peinent à se comprendre... Et Simon de Montfort, à la tête de l'armée croisée, finit par porter la mort en Occitanie. Massacres, conversions, bûchers, trahisons...
Bernard de Cazenac, tant mal que bien, survit... Est-il temps d'ouvrir le talisman ? Luc Aubarbier peint avec maestria le temps lyrique et cruel qui vit le catholicisme venir à bout des cathares, et l'Occitanie être rattachée au Royaume de France. Une épopée héroïque, façonnée de hauts sentiments et sur laquelle souffle puissamment le vent de l'Histoire.
Le talisman cathare
Ici, la fiction s’appuie sur la réalité, puisque Bernard de Cazenac et sa femme Alix ont existé. On se retrouve rapidement en immersion totale dans ce court roman bien documenté. L’auteur nous rappelle que cette période fut très violente et sanglante, reflet de l’intolérance et de la peur de l’inconnu. J’ai beaucoup aimé suivre ce couple, voir avec eux que la vie peut-être agréable comme effrayante, de constater à quoi peut mener un certain fanatisme religieux. Difficile de ne pas se projeter en arrière dans le temps quand on est une enfant du pays! Et puis, le catharisme m’a toujours fascinée, allez comprendre pourquoi, alors que je ne crois absolument pas en une entité quelconque présente dans les cieux, peu importe ce qu’elle est sensée y faire d’ailleurs!…
L’écriture est agréable, l’auteur ne prend pas parti pour l’un ou l’autre camp, bien que le récit soit focalisé sur les cathares. Ainsi il montre des atrocités commises par les deux groupes religieux.
Bien qu’il s’agisse d’un énième roman sur les cathares, le fait que le tout soit vraiment bien documenté nous fait presque oublier l’histoire du talisman, nouvelle forme du trésor "perdu" du catharisme.
J’ai tout de même noté un détail qui m’a paru déplacé. En effet, on peut lire, page 70:
- Par Dieu, tu es cathare! s’écria Bernard en lâchant un abominable juron.
Hors, il me semble que les cathares n’utilisaient jamais ce terme, qui serait plutôt une désignation "moderne". Mais comme je ne suis pas une spécialiste, je peux me tromper.
En bref, un roman court mais efficace.