Durban, Afrique du Sud, 1953. L’inspecteur Emmanuel Cooper, se voit basculer du côté clandestin de la profession, le jour où il décide d’abandonner la surveillance des docks, pour se plonger dans une affaire de meurtre. Cet assassinat sera le premier d’une
longue série, qui obligera l’inspecteur à mener sa propre enquête, à ses risques et périls.
Races, castes, gangsters, ici on vit la ségrégation de l’intérieur, et c’est non sans amertume que l’auteur nous dépeint cette société brutale. L’apport historique est intéressant : le sentiment de sécurité quant à notre vie actuelle d’Européen, nous prenant post-lecture, est agréable et rassurant. D’ailleurs, la critique adressée à ce système politique est criante dans les mots choisis par l’auteur, on sent bien qu’elle sait de quoi elle parle, et ça ne rend le roman que plus parlant.
Dès les premiers chapitres on entre dans le vif du sujet, et l’enquête ne montre pas de lenteur. Les éléments s’enchainent avec fluidité. Un peu trop peut-être … Les amateurs d’Agatha Christie seront déçus car les rouages sont un peu lisses dans cette aventure qui oscille entre coups de chances improbables et évidences que l’on souhaiterait parfois trompeuses.
Du point de vue de l’écriture, le tout reste très visuel. En deux mots : on s’y croirait. Couleurs, odeurs, sons, rien n’est laissé de côté, au détriment sans doutes de quelques jolies tournures de phrases, pour faire rêver les amateurs de mots. La lecture est très
simple et à portée de tous. Les dialogues sont nombreux et les remarques sexistes vont bon train.
Le point positif de ce roman est le ton choisi par l’auteur. Parfois l’enquête et les faits purement policiers sont parfois mis de côtés pour laisser place à des souvenirs, à des éléments culturels. Le personnage s’échappe et cette dualité donne un regain agréable à la lecture.
En conclusion, Le Sang et la Poussière reste un roman policier digne de ce nom, et la passion narrative de l’auteur est palpable. C’est intense dans le message, mais ça l’est aussi dans l’écriture, qui devient finalement davantage parlée qu’écrite. Un bon livre de
chevet.
Durban, Afrique du Sud, 1953. L’inspecteur Emmanuel Cooper, se voit basculer du côté clandestin de la profession, le jour où il décide d’abandonner la surveillance des docks, pour se plonger dans une affaire de meurtre. Cet assassinat sera le premier d’une
longue série, qui obligera l’inspecteur à mener sa propre enquête, à ses risques et périls.
Races, castes, gangsters, ici on vit la ségrégation de l’intérieur, et c’est non sans amertume que l’auteur nous dépeint cette société brutale. L’apport historique est intéressant : le sentiment de sécurité quant à notre vie actuelle d’Européen, nous prenant post-lecture, est agréable et rassurant. D’ailleurs, la critique adressée à ce système politique est criante dans les mots choisis par l’auteur, on sent bien qu’elle sait de quoi elle parle, et ça ne rend le roman que plus parlant.
Dès les premiers chapitres on entre dans le vif du sujet, et l’enquête ne montre pas de lenteur. Les éléments s’enchainent avec fluidité. Un peu trop peut-être … Les amateurs d’Agatha Christie seront déçus car les rouages sont un peu lisses dans cette aventure qui oscille entre coups de chances improbables et évidences que l’on souhaiterait parfois trompeuses.
Du point de vue de l’écriture, le tout reste très visuel. En deux mots : on s’y croirait. Couleurs, odeurs, sons, rien n’est laissé de côté, au détriment sans doutes de quelques jolies tournures de phrases, pour faire rêver les amateurs de mots. La lecture est très
simple et à portée de tous. Les dialogues sont nombreux et les remarques sexistes vont bon train.
Le point positif de ce roman est le ton choisi par l’auteur. Parfois l’enquête et les faits purement policiers sont parfois mis de côtés pour laisser place à des souvenirs, à des éléments culturels. Le personnage s’échappe et cette dualité donne un regain agréable à la lecture.
En conclusion, Le Sang et la Poussière reste un roman policier digne de ce nom, et la passion narrative de l’auteur est palpable. C’est intense dans le message, mais ça l’est aussi dans l’écriture, qui devient finalement davantage parlée qu’écrite. Un bon livre de
chevet.