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Le rock et le capitalisme sont les deux faces d'un aimant qui
s'attirent autant qu'elles se repoussent. C'est l'un des paradoxes
du rock, devenu capitaliste parce qu'il désirait la fin du
capitalisme, sacralisé parce qu'il souhaitait abattre le sacré,
intégré à la culture de masse parce qu'il combattait la norme.
Né de la sulfureuse musique blues, le rock a aussi hérité de sa
réputation diabolique.
On le dit maléfique et corrupteur de la
jeunesse, Jimi Hendrix en est l'enfant vaudou et les Rolling
Stones affichent leur sympathie pour le diable. Mais au fil du
temps, le rock va peu à peu entrer en odeur de sainteté auprès
du public. Parallèlement à la baisse de l'étreinte religieuse en
Occident, cette musique comble le vide qu'elle a participé à
créer et devient la religion majoritaire de jeunes générations
qui déifient les stars du rock.
Ses artistes deviennent des
idoles, et la musique confine au gigantisme. Le Sacre du rock
propose une histoire originale de ce style musical vu à travers
l'évolution de sa charge magique et symbolique, de sa
diabolisation à sa sacralisation.