Le roman-monde d'Edouard Glissant. Totalisation et tautologie
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- Nombre de pages311
- PrésentationBroché
- Poids0.415 kg
- Dimensions15,0 cm × 23,0 cm × 1,4 cm
- ISBN978-2-7637-8768-8
- EAN9782763787688
- Date de parution12/02/2009
- CollectionIntercultures
- ÉditeurPresses Université Laval
Résumé
S'appuyant sur un corpus de six romans d'Edouard Glissant (La Lézarde, Le Quatrième siècle, Malemort, La Case du commandeur, Mahagony et Tout-monde), publiés entre 1958 et 1993, l'auteur montre comment Glissant se livre, dans son œuvre, à une véritable refondation du monde, avec la ferme volonté de construire quelque chose de grandiose et d'atteindre à une vérité. Parti d'une revendication nationaliste avec La Lézarde (Prix Renaudot), Glissant s'efforce, dans Le Quatrième siècle, d'inventer, grâce à une fiction généalogique, les mythes fondateurs et les légendes de la nation projetée. Mais, cette œuvre qui s'écrit inscrit les tribulations de l'itinéraire de son créateur. Après avoir dressé, dans Mahagony, un bilan romancé de son entreprise initiale, il la réoriente, d'abord vers le bassin caraïbe, puis en direction de ce qu'il baptisera le "Tout-monde ". Ainsi conçue, l'œuvre de Glissant est donc une puissante et extraordinaire machine à produire du sens, de la représentation et de la fiction. Mais, l'écrivain ne se contente pas de proposer à son lecteur le monde refondé par le roman. Par une batterie de stratégies discursives - expression qui réfèrera ici à la fois au texte et à son contexte de production -, Glissant impose à son lecteur le sens et l'ordre du monde nouveau. Le titre, les épigraphes, l'intertextualité, la mise en abyme, le métatexte, noyautent et envahissent les diégèses, dictant au lecteur le commentaire de l'auteur sur son œuvre, et paralysant la lecture critique.
S'appuyant sur un corpus de six romans d'Edouard Glissant (La Lézarde, Le Quatrième siècle, Malemort, La Case du commandeur, Mahagony et Tout-monde), publiés entre 1958 et 1993, l'auteur montre comment Glissant se livre, dans son œuvre, à une véritable refondation du monde, avec la ferme volonté de construire quelque chose de grandiose et d'atteindre à une vérité. Parti d'une revendication nationaliste avec La Lézarde (Prix Renaudot), Glissant s'efforce, dans Le Quatrième siècle, d'inventer, grâce à une fiction généalogique, les mythes fondateurs et les légendes de la nation projetée. Mais, cette œuvre qui s'écrit inscrit les tribulations de l'itinéraire de son créateur. Après avoir dressé, dans Mahagony, un bilan romancé de son entreprise initiale, il la réoriente, d'abord vers le bassin caraïbe, puis en direction de ce qu'il baptisera le "Tout-monde ". Ainsi conçue, l'œuvre de Glissant est donc une puissante et extraordinaire machine à produire du sens, de la représentation et de la fiction. Mais, l'écrivain ne se contente pas de proposer à son lecteur le monde refondé par le roman. Par une batterie de stratégies discursives - expression qui réfèrera ici à la fois au texte et à son contexte de production -, Glissant impose à son lecteur le sens et l'ordre du monde nouveau. Le titre, les épigraphes, l'intertextualité, la mise en abyme, le métatexte, noyautent et envahissent les diégèses, dictant au lecteur le commentaire de l'auteur sur son œuvre, et paralysant la lecture critique.