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Tantôt bouc émissaire, tantôt sanctuaire, après l'assiette, c'est à la table d'alimenter les discours publicitaires. Un objet bien ordinaire qui symbolise pourtant un phénomène de société : la déstructuration du repas.Très commenté dans les médias et documenté par les chercheurs en sciences sociales, il est depuis récupéré abondamment par les marques. Quand certaines incitent les consommateurs à se remettre à table et à restructurer le repas, d'autres affirment qu'il est grand temps de s'en émanciper.
De l'ambivalence du consommateur moderne tiraillé entre désir d'optimisation et angoisse de la perte des valeurs, en passant par la quête d'autorité des marques qui s'insinuent ainsi dans le champ social, jusqu'aux stratégies de réenchantement et de désenchantement du repas pour gagner des parts d'estomac ou d'intérieur : une analyse qui révèle les enjeux de ce discours paradoxal, indice d'une mutation sociale et surtout marketing.
