Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" On peut se passer du bonheur. Il suffit d'être assez attentif à la vie, assez occupé à l'affronter ou à la fuir. Le héros du Rendez-vous s'y emploie...
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" On peut se passer du bonheur. Il suffit d'être assez attentif à la vie, assez occupé à l'affronter ou à la fuir. Le héros du Rendez-vous s'y emploie avec talent. Il a très peur de mourir. Il est très amoureux. Cela fait deux raisons de continuer.
Il s'intéresse à tout. Il ne croit à rien. La femme qu'il aime, dont il parle merveilleusement, ne veut aimer qu'un écrivain. Il écrit donc. Quelle meilleure raison ? Ecriture amoureuse. Ecriture de conquête. C'est un roman qui serait une lettre d'amour, une lettre d'amour qui ferait un roman.
On soupçonne un livre autobiographique. Trop de fraîcheur pour être tout à fait inventé. Trop d'étrangeté pour n'être pas vrai. C'est à la fois cocasse et grave, émouvant et déroutant. Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Celui-là, oui. Il n'est pas comme les autres ; c'est pourquoi il nous éclaire sur nous-mêmes.
Le corps de cette femme, pour lui, vaut plus que tous les livres. Cela met la littérature à sa place, qui n'est pas la première. Et ce roman à la sienne, singulière et belle.
On peut se passer du bonheur. On peut se passer de la littérature. Mais de l'amour, non. " André Compte-Sponville.