Bien mais vous pouvez mieux faire. Voilà comment je commenterais le premier roman "Le ravissement des innocents" de Taiye Selasi.
Il y a clairement un fort potentiel mais qui est mal exploité.
C'est donc avec un sentiment mitigé que je referme la dernière page de ce livre complexe, touffu et pas évident à lire (il m'aura fallu 9h environ ce qui est assez long pour 370 pages).
Le livre raconte l'histoire de la famille Sai, africains d'origine et vivant aux Etats Unis. Il démarre par la mort du père Kweku, chirurgien ghanéen marié à Fola, père de 4 enfants mais qui a fui au Ghana suite à une injustice.
Au travers de 3 parties finalement très complémentaires (le retour, le voyage, le départ), l'auteur aborde plein de sujets qui nous amène forcément à réfléchir: l'identité, l'expatriation, la fuite, la construction ou reconstruction (en fonction des personnages), les non-dits et les secrets, la violence, l'amour, le pardon...
Le gros point fort est assurément l'écriture et le style original de l'auteur. Envoutante, subtile, poétique voire par moment lyrique, alternant les narrations et les dialogues, le passé et le présent, elle donne une belle densité au récit.
Toutefois, les multiples flashback noient le lecteur et donne l'impression d'un copier/coller sans cohérence. On a souvent du mal à s'y retrouver.
De plus, il y a souvent trop de détails, ce qui dilue le message principal et finit par ennuyer le lecteur. J'ai ainsi survolé certains passages et eu beaucoup de mal dans certains chapitres très (trop) longs.
L'absence de chronologie des faits y est aussi certainement pour beaucoup, comme le récit de scènes de sexe dont on se demande ce qu'elles font là!
Taiye Selasi a voulu en faire trop et c'est bien dommage. Il y avait moyen de faire un roman significatif et à l'arrivée ça fait un peu pschitt pour moi.
Le ravissement des innocents n'en reste pas moins un bon roman que je ne regrette pas d'avoir lu.
3/5
Bien mais vous pouvez mieux faire. Voilà comment je commenterais le premier roman "Le ravissement des innocents" de Taiye Selasi.
Il y a clairement un fort potentiel mais qui est mal exploité.
C'est donc avec un sentiment mitigé que je referme la dernière page de ce livre complexe, touffu et pas évident à lire (il m'aura fallu 9h environ ce qui est assez long pour 370 pages).
Le livre raconte l'histoire de la famille Sai, africains d'origine et vivant aux Etats Unis. Il démarre par la mort du père Kweku, chirurgien ghanéen marié à Fola, père de 4 enfants mais qui a fui au Ghana suite à une injustice.
Au travers de 3 parties finalement très complémentaires (le retour, le voyage, le départ), l'auteur aborde plein de sujets qui nous amène forcément à réfléchir: l'identité, l'expatriation, la fuite, la construction ou reconstruction (en fonction des personnages), les non-dits et les secrets, la violence, l'amour, le pardon...
Le gros point fort est assurément l'écriture et le style original de l'auteur. Envoutante, subtile, poétique voire par moment lyrique, alternant les narrations et les dialogues, le passé et le présent, elle donne une belle densité au récit.
Toutefois, les multiples flashback noient le lecteur et donne l'impression d'un copier/coller sans cohérence. On a souvent du mal à s'y retrouver.
De plus, il y a souvent trop de détails, ce qui dilue le message principal et finit par ennuyer le lecteur. J'ai ainsi survolé certains passages et eu beaucoup de mal dans certains chapitres très (trop) longs.
L'absence de chronologie des faits y est aussi certainement pour beaucoup, comme le récit de scènes de sexe dont on se demande ce qu'elles font là!
Taiye Selasi a voulu en faire trop et c'est bien dommage. Il y avait moyen de faire un roman significatif et à l'arrivée ça fait un peu pschitt pour moi.
Le ravissement des innocents n'en reste pas moins un bon roman que je ne regrette pas d'avoir lu.
3/5