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Dans la vie de tous les jours, dans nos villes, départements et régions, nous formons un quarteron, en endossant quatre habits, ceux de l'usager, du contribuable, du citoyen et de l'électeur. Trente ans après la loi du 2 mars 1982 portant droits et liberté des communes, des départements et des régions, en quoi la décentralisation a-t-elle changé notre vie quotidienne ? Les collectivités locales ont pris une place centrale dans notre paysage politique.
Elles portent plus des deux tiers de l'investissement public civil. Pour faire face à une demande sociale croissante et au retrait de l'Etat, elles interviennent dans de plus en plus de domaines. Souvent, les villes sont devenues le premier employeur sur leur territoire. Et aujourd'hui, beaucoup de contribuables paient plus d'impôts locaux que d'impôt national sur le revenu. Usagers, nous voulons toujours plus de service public local.
Contribuables, nous trouvons la fiscalité locale lourde et illisible. Citoyen et électeur, nous avons notre mot à dire et nous demandons des comptes à nos élus. En portant un regard historique et actuel, cet essai refuse la démagogie de la suppression d'un échelon de collectivité. Il pointe tout autant le besoin du local que le coût de ces mêmes politiques publiques locales. Au final, quatre propositions concrètes et opérationnelles sont formulées pour rendre lisible la décentralisation au quarteron : pour le contribuable, la suppression de la fiscalité.
Pour le citoyen, les conférences de consensus. Pour l'usager, l'expérimentation. Pour l'électeur, une plus grande transparence dans la gestion des organismes associés.
