Le Prince et la République. Histoire, pouvoir et société dans la Florence des Médicis au XVIIe siècle

Par : Caroline Callard

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  • Nombre de pages458
  • PrésentationBroché
  • Poids0.845 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,8 cm
  • ISBN978-2-84050-516-7
  • EAN9782840505167
  • Date de parution14/06/2007
  • ÉditeurPU Paris-Sorbonne

Résumé

" La politique jalouse des souverains Médicis fut cause d'un grand vide dans notre histoire " : l'indignation manifestée par Anton Filippo Adami en 1756 met en lumière l'un des éléments les plus intrigants du règne des grands-ducs Médicis au XVIIe siècle : la disparition de l'histoire. Où le temps de la commune florentine avait été caractérisé par une profusion de récits mettant en scène l'histoire de la patrie, le principat des grands-ducs, issus d'une branche cadette de celles des glorieux ancêtres - Côme l'Ancien et Laurent le Magnifique - font des res facta un récit tabou. Où trouver l'origine de ce " vide " ? Doit-on l'attribuer au statut inédit des Médicis dans l'Europe des princes ? En effet, comment une famille de banquiers, nés sous la République, faits ducs à l'issue d'une guerre contre leur propre patrie, aurait-elle pu se doter d'une histoire dynastique satisfaisante ? La " raison d'État " a-t-elle, par une censure efficace, cherché à protéger et à construire le secret de la famille au pouvoir ? Mais comment expliquer, alors, la frénésie de copie et de recherche d'archives concernant la période républicaine qui s'empare au même moment des patriciens florentins, sans que le pouvoir s'en inquiète ? Ces questions sont au cœur d'une enquête où la Florence baroque apparaît peu à peu comme " hantée " par les grands spectres républicains.
" La politique jalouse des souverains Médicis fut cause d'un grand vide dans notre histoire " : l'indignation manifestée par Anton Filippo Adami en 1756 met en lumière l'un des éléments les plus intrigants du règne des grands-ducs Médicis au XVIIe siècle : la disparition de l'histoire. Où le temps de la commune florentine avait été caractérisé par une profusion de récits mettant en scène l'histoire de la patrie, le principat des grands-ducs, issus d'une branche cadette de celles des glorieux ancêtres - Côme l'Ancien et Laurent le Magnifique - font des res facta un récit tabou. Où trouver l'origine de ce " vide " ? Doit-on l'attribuer au statut inédit des Médicis dans l'Europe des princes ? En effet, comment une famille de banquiers, nés sous la République, faits ducs à l'issue d'une guerre contre leur propre patrie, aurait-elle pu se doter d'une histoire dynastique satisfaisante ? La " raison d'État " a-t-elle, par une censure efficace, cherché à protéger et à construire le secret de la famille au pouvoir ? Mais comment expliquer, alors, la frénésie de copie et de recherche d'archives concernant la période républicaine qui s'empare au même moment des patriciens florentins, sans que le pouvoir s'en inquiète ? Ces questions sont au cœur d'une enquête où la Florence baroque apparaît peu à peu comme " hantée " par les grands spectres républicains.