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Y a-t-il en Afrique des sociétés que l'on pourrait qualifier de "communautaires" ? Comment les agriculteurs de la savane négocient-ils les changements provoqués par l'économie des profits et le pouvoir de l'Etat ? La reproduction des conditions matérielles et symboliques de la vie communautaire constitue-t-elle une stratégie mise en place par les "habitants de la brousse" ? Voilà quelques-unes des questions à l'origine de cette étude qui prétend ouvrir de nouvelles pistes aux recherches d'une anthropologie économique en voie d'essoufflement.
Sur la base d'observations conduites auprès des Dagari du Nord-Ghana, l'ouvrage propose d'approcher la logique des sociétés lignagères à travers : l'espace comme construction symbolique, les échanges économiques comme instruments d'une politique d'autonomie, les relations de travail comme pratiques de communication, les activités rituelles comme résistance.