Durant l'Occupation le roman policier français continue de se développer et se diversifier. Si le rejet du genre persiste dans de nombreux milieux intellectuels, politiques et religieux, on relève en même temps l'intérêt renouvelé d'écrivains et de chroniqueurs littéraires connus pour le récit policier. Pourtant, les tenants des deux points de vue se retrouvent parfois dans la Collaboration. Cette situation s'insère dans le contexte des enjeux et manoeuvres entre l'Occupant, Vichy et le monde de l'édition.
Car aucun des acteurs n'ignore le rôle de la littérature populaire dans la fabrique de l'opinion. La bataille se déroule sur fond de véritable fureur de lire des Français, pourtant entravée par la crise du papier qui n'empêche pas l'éclosion de nouveaux talents. On constate aussi une assez faible perméabilité des auteurs policiers et de leurs récits à l'idéologie ambiante. Et nombre de ces "? polars des années noires ? " ouvrent la voie à l'américanisation du récit policier français...
Durant l'Occupation le roman policier français continue de se développer et se diversifier. Si le rejet du genre persiste dans de nombreux milieux intellectuels, politiques et religieux, on relève en même temps l'intérêt renouvelé d'écrivains et de chroniqueurs littéraires connus pour le récit policier. Pourtant, les tenants des deux points de vue se retrouvent parfois dans la Collaboration. Cette situation s'insère dans le contexte des enjeux et manoeuvres entre l'Occupant, Vichy et le monde de l'édition.
Car aucun des acteurs n'ignore le rôle de la littérature populaire dans la fabrique de l'opinion. La bataille se déroule sur fond de véritable fureur de lire des Français, pourtant entravée par la crise du papier qui n'empêche pas l'éclosion de nouveaux talents. On constate aussi une assez faible perméabilité des auteurs policiers et de leurs récits à l'idéologie ambiante. Et nombre de ces "? polars des années noires ? " ouvrent la voie à l'américanisation du récit policier français...