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"Comme si hier n'existait pas, je dois marcher en silence. Tout un cri se consume dans ton regard, vieux stigmate qui ne m'indiques rien. Je dois regarder l'univers par la même fenêtre. Je dois marcher sans trop m'approcher de ton ombre famélique. Je dois surveiller mes rêves et le fleuve qui m'enserre. Ce sera ton absence, étrangère, ou les clefs qui me manquent pour ouvrir cette porte. Ce seront tes yeux ou mes pas dans la poussière, ceux qui marquent les blessures dans le temps.
Tout s'étend dans le regard que nous jetons sur la peau du marbre qui nous contemple. Aujourd'hui je dois marcher sur les berges de ce fleuve qui, en s'éloignant, me rapproche de tes bras, étrangère de mes rêves." Extraits de El poeta y la soledad (Le poète et la solitude) de Porfirio Mamani-Macedo (traduction française de Max Alhau).