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Le pluralisme médical, objet du colloque que voici, traverse
les sociétés africaines qui sont désormais prises dans les
mailles de la mondialisation et du multiculturalisme. Jusqu'à
un passé très récent, pour des raisons historiques évidentes, la
problématique du pluralisme médical en Afrique semblait se
réduire à l'opposition de la médecine moderne (ou occidentale)
et de la médecine dite traditionnelle (ou africaine).
Mais, ces
dernières décennies, avec l'implantation chinoise en Afrique et
l'essor des mouvements pentecôtiste et charismatique, l'offre
thérapeutique s'est diversifiée ainsi que la demande. Dans les
villes, une urbanisation mal maîtrisée dans un contexte général
de précarité économique et d'insécurité, occasionne la
cohabitation des nganga se réclamant de la tradition avec des
"charlatans", des thérapeutes spirituels, des prestataires
chinois, etc., tandis que l'institution médicale au succès
indéniable, mais encore inaccessible à beaucoup et souvent
inhospitalière.
alimente l'automédication. Dans les campagnes.
l'abandon des malades à leur sort favorise la résurgence des
soins à base de plantes. Les contributeurs de ce colloque sont
des historiens. des psychiatres, des médecins, des infirmières,
des tradipraticiens, des anthropologues, des sociologues, des
philosophes, etc. En rassemblant autour d'une même table et
d'un même sujet des compétences aussi diverses.
on a misé sur
la fécondité du croisement des perspectives, même si la part
belle est faite aux anthropologues et aux sociologues.