"La marche à pied est une maladie chronique et inoffensive. Elle est commune à une grande part de l'humanité. On peut la rendre plus singulière en la pratiquant dans un espace déterminé, en lui consacrant régulièrement des comptes-rendus (il vaut mieux qu'ils soient brefs) et en assortissant ceux-ci de petites images (la linogravure convient parfaitement à ce genre d'exercice). C'est ce que j'ai fait à Marseille, durant les dix premières années du xxie siècle.
Je marchais pour faire mes courses, pour aller au boulot, pour aller quelque part ou n'importe où ; je marchais pour marcher et me réjouissais à chaque pas que ma ville garde en tout lieu la faculté de me séduire, de me surprendre, de me perdre. Chaque semaine je livrais mon billet et ma gravure... Sans idée d'attirer le lecteur ici où là ni prétention de lui révéler quelque secret ; en mêlant simplement la réalité du quotidien à l'errance de mes pensées".
"La marche à pied est une maladie chronique et inoffensive. Elle est commune à une grande part de l'humanité. On peut la rendre plus singulière en la pratiquant dans un espace déterminé, en lui consacrant régulièrement des comptes-rendus (il vaut mieux qu'ils soient brefs) et en assortissant ceux-ci de petites images (la linogravure convient parfaitement à ce genre d'exercice). C'est ce que j'ai fait à Marseille, durant les dix premières années du xxie siècle.
Je marchais pour faire mes courses, pour aller au boulot, pour aller quelque part ou n'importe où ; je marchais pour marcher et me réjouissais à chaque pas que ma ville garde en tout lieu la faculté de me séduire, de me surprendre, de me perdre. Chaque semaine je livrais mon billet et ma gravure... Sans idée d'attirer le lecteur ici où là ni prétention de lui révéler quelque secret ; en mêlant simplement la réalité du quotidien à l'errance de mes pensées".