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Lorsqu'il meurt en 1928, à l'âge de 26 ans, Odilon-Jean Périer est encore un jeune homme. On peut toutefois considérer qu'il est déjà l'auteur d'une oeuvre dont certains reconnaissent, non sans raison, qu'elle est teintée d'esprit nouveau et qu'elle fait résonnance avec les oeuvres d'Apollinaire, de Segalen et de Cocteau. Parmi cette oeuvre essentiellement poétique, se trouve un bien étrange roman : Le passage des anges.
Trop souvent et malencontreusement considéré comme un roman de facture dadaiste ou surréaliste, Le passage des anges est un texte absolument déconcertant et définitivement inclassable, qui se joue des contraintes du genre et des codes. Surtout on y découvre avec bonheur, au côté de ces trois anges qui défilent dans ces pages comme on traverse un songe, une sorte de joie juvénile, un enthousiasme débordant, une simplicité chaleureuses et plus légère que l'air, un lyrisme volubile, qui font d'Odilon-Jean Périer, cet éternel jeune homme, un auteur à part dans l'histoire des lettres belges.
