Né le 7 décembre 1912 à Anglemont (Vosges), Henri Thomas, traducteur de Jünger et de Stifter, a vécu dix ans à Londres comme employé de la B.B.C. et deux ans aux États-Unis où il donnait des cours de littérature à l'université Brandeis. En 1992, il a reçu le grand prix de la Société des Gens de Lettres pour l'ensemble de son oeuvre. Il est mort le 3 novembre 1993 à Paris.
Le parjure
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- Nombre de pages246
- PrésentationBroché
- FormatPoche
- Poids0.265 kg
- Dimensions12,5 cm × 19,1 cm × 1,5 cm
- ISBN2-07-074071-4
- EAN9782070740710
- Date de parution01/04/1995
- CollectionL'Imaginaire
- ÉditeurGallimard
Résumé
Il s'agit d'un fragment de la vie d'un homme qui n'est pas sans ressembler à l'Ulrich de Musil, d'abord parce qu'il a, comme celui-ci, un père chargé d'années, d'honneurs, de sciences, un professeur qui a réussi sa carrière et qui reproche, au contraire, à son fils, de n'être qu'un " petit romantique " et de " n'avoir pas trouvé sa voie " : encore l "homme sans qualités " opposé à l' "homme à qualités ", c'est-à-dire à ce malheureux héros moderne qui ne peut suivre la voie tracée par son père parce que celle-ci est devenue purement formelle, vide, et qu'aucune autre voie ne semble se présenter à lui. Ulrich, ici, s'appelle Stéphane Chalier ; il est professeur de littérature ; il a décidé, un beau jour, d'aller en Amérique écrire une thèse sur Hölderlin. S'agit-il dont d'une variation sur le thème de Robinson, ou de la révolte contre la société organisée, ou sur la déchéance de l'individu à la Beckett ? Il y a bien quelque chose de tout cela, mais l'essentiel est ailleurs, et se dérobe. Comment le faire sentir ? L'essentiel est peut-être une lumière à la fois mystérieuse et certaine projetée sur les choses les plus réelles et les plus quotidiennes (villages, feux de bois, montagnes, animaux, corps et pensées), sur la détresse, sur l'égarement, sur l'angoisse, sur l'horreur même ; une lumière qui les transfigure sans les arracher au monde, qui les rend inoubliables.
Il s'agit d'un fragment de la vie d'un homme qui n'est pas sans ressembler à l'Ulrich de Musil, d'abord parce qu'il a, comme celui-ci, un père chargé d'années, d'honneurs, de sciences, un professeur qui a réussi sa carrière et qui reproche, au contraire, à son fils, de n'être qu'un " petit romantique " et de " n'avoir pas trouvé sa voie " : encore l "homme sans qualités " opposé à l' "homme à qualités ", c'est-à-dire à ce malheureux héros moderne qui ne peut suivre la voie tracée par son père parce que celle-ci est devenue purement formelle, vide, et qu'aucune autre voie ne semble se présenter à lui. Ulrich, ici, s'appelle Stéphane Chalier ; il est professeur de littérature ; il a décidé, un beau jour, d'aller en Amérique écrire une thèse sur Hölderlin. S'agit-il dont d'une variation sur le thème de Robinson, ou de la révolte contre la société organisée, ou sur la déchéance de l'individu à la Beckett ? Il y a bien quelque chose de tout cela, mais l'essentiel est ailleurs, et se dérobe. Comment le faire sentir ? L'essentiel est peut-être une lumière à la fois mystérieuse et certaine projetée sur les choses les plus réelles et les plus quotidiennes (villages, feux de bois, montagnes, animaux, corps et pensées), sur la détresse, sur l'égarement, sur l'angoisse, sur l'horreur même ; une lumière qui les transfigure sans les arracher au monde, qui les rend inoubliables.