" J'ai longtemps cherché le moyen de me rendre insupportable à mes contemporains " clame Léon Bloy (1846-1917) en ouverture au premier numéro du Pal, le 14 mars 1885. Cette quête sera couronnée de succès - si l'on peut dire - puisque le commanditaire du pamphlet hebdomadaire se désistera dès la quatrième livraison, effaré par la virulence du " journaliste " : le cinquième numéro, rédigé et composé, ne verra jamais le jour. Il faut bien avouer que Léon Bloy ne manie pas la litote dans ses brûlots où il attaque avec une rare violence les " Argousins de la Pensée ". Et de Victor Hugo à Jules Ferry, de Zola aux critiques en vue, c'est toute l'époque qui est passée à la moulinette de la colère véhémente et diffamatoire de Bloy... Laquelle si elle excède de beaucoup le raisonnable, n'en reste pas moins le diagnostique intempérant mais lucide d'une certaine salauderie morale !
" J'ai longtemps cherché le moyen de me rendre insupportable à mes contemporains " clame Léon Bloy (1846-1917) en ouverture au premier numéro du Pal, le 14 mars 1885. Cette quête sera couronnée de succès - si l'on peut dire - puisque le commanditaire du pamphlet hebdomadaire se désistera dès la quatrième livraison, effaré par la virulence du " journaliste " : le cinquième numéro, rédigé et composé, ne verra jamais le jour. Il faut bien avouer que Léon Bloy ne manie pas la litote dans ses brûlots où il attaque avec une rare violence les " Argousins de la Pensée ". Et de Victor Hugo à Jules Ferry, de Zola aux critiques en vue, c'est toute l'époque qui est passée à la moulinette de la colère véhémente et diffamatoire de Bloy... Laquelle si elle excède de beaucoup le raisonnable, n'en reste pas moins le diagnostique intempérant mais lucide d'une certaine salauderie morale !